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19 décembre 2013
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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– heures de vol par pilote de transport : 400 heures ;
– heures de vol par pilote d’hélicoptère : 200 heures.
(20) Les journées de préparation opérationnelles de l’armée de terre s’ajoutent à la participation aux opérations, alors que
dans tous les autres cas les normes d’activité intègrent à la fois le besoin en entraînement et la part d’activité opérationnelle
prévisible.
3.2. Un effort financier important au service
d’une préparation opérationnelle renouvelée
L’activité opérationnelle a connu une évolution à la baisse dans la période récente, s’inscrivant désormais
sous les normes reconnues. Elle résulte de la dynamique des coûts d’entretien à la hausse, sous-tendue par le
vieillissement des parcs, l’arrivée de matériels de nouvelle génération au coût d’entretien plus élevé et une
hausse du coût des facteurs de production plus rapide que l’inflation. Cette baisse est aggravée par la
dégradation des stocks de pièces de rechange dans lesquels les armées ont puisé depuis plusieurs années et dont
l’effet est désormais sensible.
L’inversion de cette tendance est une priorité forte de cette loi de programmation militaire. A cette fin,
celle-ci marque un effort financier important dans ce domaine. Les crédits consacrés à l’entretien programmé
des matériels progresseront en moyenne de 4,3 % par an en valeur pour s’établir à un niveau moyen de
3,4 Md€ courants par an sur la période.
L’effet de cet effort financier sera renforcé par l’application du principe de différenciation à l’activité et à
l’entraînement, qui doit permettre à chacune des armées de tirer le meilleur parti de leurs ressources en
distinguant :
– un ensemble de forces de coercition apte à s’engager dans les trois milieux terrestre, naval et aérien sous
faible préavis contre un adversaire du meilleur niveau, ce qui suppose un entraînement spécifique à l’aide
des équipements de premier rang ;
– des forces à même de prendre part à des opérations de gestion de crise dans la durée, dont l’entraînement,
au-delà d’un socle commun, est ciblé et modulé en fonction de la variété des missions.
Pour favoriser l’entraînement, il conviendra de s’appuyer à la fois sur des équipements au coût d’entretien
moindre, à l’instar des avions de formation des pilotes de chasse ou des hélicoptères Gazelle, et sur des
moyens de simulation.
Sur la période 2014-2015, cet effort permettra de contenir les effets d’inertie liés à l’insuffisance des stocks,
de commencer à les reconstituer et d’obtenir une stabilisation globale de l’activité à un niveau comparable à
celui de 2013 (15 % environ en deçà des normes).
L’effet attendu de la mise en œuvre du nouveau modèle d’armée et des réformes qui seront engagées dans le
domaine du soutien, conjugué à l’effort financier consenti sur la période, doit permettre au niveau d’activité
d’atteindre les normes mentionnées au paragraphe 3.1 à partir de 2016, au fur et à mesure de la réalisation du
nouveau modèle.
3.3. Les espaces d’entraînement
La préparation opérationnelle doit pouvoir s’appuyer sur des espaces d’entraînement et des infrastructures
adaptées. Elle doit tenir compte de la montée en puissance de la réglementation nationale et européenne relative
à la protection de l’environnement.
Les camps d’entraînement représentent un ensemble d’espaces dédiés à la manœuvre, au tir et à
l’aguerrissement. La rationalisation et l’amélioration des espaces d’entraînement s’appuieront sur des modalités
nouvelles de soutien, intégrant en permanence les problématiques de prévention, de maîtrise des risques et
d’environnement durable. La préservation de ces espaces, outils majeurs de préparation opérationnelle ouverts
aussi à nos alliés, conditionne la capacité d’engager des forces entraînées et aptes à remplir leurs missions.
L’entraînement aéromaritime est caractérisé par le besoin de grands espaces aériens et maritimes, mais aussi,
dans les mêmes zones, de volumes sous la mer, notamment pour l’immersion de sonars, de sous-marins ou de
bouées acoustiques. Les zones d’exercices, Atlantique et Méditerranée principalement, satisfont les besoins,
mais l’arrivée des armements nouveaux, notamment les missiles de croisière, nécessitera de nouvelles zones
adaptées pour les tirs d’entraînement.
La robustesse du dispositif de l’armée de l’air repose sur un réseau de bases aériennes et d’espaces
d’entraînement qui intègre à la fois les contraintes environnementales et les exigences particulières du milieu
aérospatial. La répartition harmonieuse des zones d’entraînement et des champs de tir air-sol sur le territoire
s’avère indispensable.
4. La politique industrielle
La France fait le choix de considérer que l’industrie de défense est une composante essentielle de son
autonomie stratégique. Elle est aussi un facteur de compétitivité pour l’ensemble de l’économie. Elle joue un
rôle majeur pour l’emploi industriel.
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