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19 décembre 2013

JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

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– un recours accru et structuré au soutien de réservistes opérationnels dans des domaines déficitaires ou
sensibles, tels que la cyberdéfense. L’objectif sera de développer et d’animer, au sein de la réserve
opérationnelle, des réseaux d’experts susceptibles de renforcer efficacement et utilement la performance de
la défense dans des domaines duaux, civils et militaires ;
– un élargissement des recrutements, en favorisant l’adhésion de réservistes issus de la société civile. La
diversité des réservistes constitue un vecteur majeur pour favoriser l’étroitesse du lien entre la Nation et
son armée sur l’ensemble du territoire. La recherche de partenariats constructifs avec les entreprises,
notamment par l’établissement de conventions, sera développée pour mieux valoriser le rôle des réservistes
et accroître l’adhésion des employeurs au principe de la réserve ;
– une amélioration du mode de gestion de la réserve opérationnelle de disponibilité afin que, en cas de crise
grave sur le territoire national, la France dispose de ressources mieux identifiées et plus rapidement
mobilisables.
Dans ce but, l’effectif de la réserve opérationnelle du ministère de la défense sera maintenu et les budgets
consacrés à la réserve resteront stables et, en particulier, suffisants pour la formation et l’entraînement des
réservistes opérationnels.
2.11.2. La réserve citoyenne
Le Livre blanc de 2013 réaffirme le fait que la réserve citoyenne, constituée de bénévoles, appartient
pleinement à la réserve militaire et constitue un vecteur de cohésion entre la Nation et les armées. Elle
constitue en particulier un atout majeur au service de la résilience de la Nation et de la diffusion de l’esprit de
défense. Elle permet aussi d’apporter aux armées des expertises additionnelles dans des domaines présentant
une forte dualité.
Son déploiement sera encouragé, notamment dans les départements ne possédant plus d’implantation
militaire autre que la gendarmerie nationale. Par ailleurs, une attention particulière sera apportée à son
recrutement pour qu’elle représente la société française de manière équilibrée et dans toute sa diversité.
Un vivier sera identifié pour faire bénéficier la défense de réseaux et de compétences pointues dans des
domaines spécifiques. Ainsi, pour faire face aux enjeux de la cybersécurité, un réseau de réservistes citoyens,
constitué sous l’égide de l’état-major des armées pour la cyberdéfense, sera développé afin d’apporter son
concours au ministère.
Dans le cadre du plan d’égalité des chances du ministère, le réseau des réservistes locaux à la jeunesse et à
la citoyenneté (RLJC) sera développé : l’objectif sera d’améliorer la couverture des quartiers sensibles par le
réseau des RLJC, en s’adaptant à la nouvelle géographie de la politique de la ville et en encourageant les
échanges ainsi que les synergies entre les différents acteurs locaux.
3. La préparation opérationnelle
3.1. L’activité opérationnelle : un objectif prioritaire
de la loi de programmation militaire
L’activité opérationnelle des forces revêt une importance prioritaire car elle garantit la qualité, la motivation
et l’attractivité de l’armée professionnelle. Elle est une dimension à part entière de la crédibilité du nouveau
modèle d’armée et l’une des clés de son efficacité. Elle comprend, d’une part, l’activité conduite en opérations
et, d’autre part, la préparation opérationnelle nécessaire à la qualification des forces. La préparation
opérationnelle est évaluée par comparaison avec des normes qui traduisent les besoins de régularité des actions
d’entraînement ; elle est par ailleurs complétée par le recours à des moyens de simulation. Les normes
d’entraînement des armées françaises sont cohérentes avec celles de l’OTAN, qui sont à la fois une référence et
une exigence pour l’intégration des moyens nationaux dans ce cadre, bien qu’elles soient loin d’être toujours
effectivement respectées par les pays membres, en raison le plus souvent des diminutions budgétaires récentes.
Des indicateurs qualitatifs complètent le suivi des objectifs quantitatifs pour permettre aux chefs d’état-major
d’armées de mesurer le niveau d’entraînement (20).
Normes annuelles d’activité (hors simulation) :
Terre :
– journées de préparation opérationnelle (hors opérations extérieures et intérieures) : 90 jours ;
– heures de vol par pilote d’hélicoptère : 180 heures.
Marine :
– jours de mer par bâtiment (bâtiments hauturiers) : 100 jours (110 jours) ;
– heures de vol par pilote de chasse : 180 heures ;
(pilotes qualifiés à l’appontage de nuit : 220 heures) ;
– heures de vol par équipage de patrouille maritime : 350 heures ;
– heures de vol par pilote d’hélicoptère : 220 heures.
Air :
– heures de vol par pilote de chasse : 180 heures ;

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