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19 décembre 2013
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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Dans le domaine de la connaissance du milieu géophysique, indispensable aux opérations, un système
d’information géophysique sera réalisé dans le but de mettre à disposition des forces l’ensemble des données
géophysiques nécessaires à la conduite des opérations et au fonctionnement des systèmes d’armes dans les
meilleures conditions de performances.
A la fin de la période, la modernisation des équipements de navigation par satellite des armées (OMEGA)
sera lancée. Elle inclura le développement d’une capacité autonome de géolocalisation capable d’utiliser les
signaux GPS et Galileo, et résistant aux interférences et au brouillage.
(1) Les drones tactiques agissent à portée radio.
(2) Système de valorisation des écoutes.
2.3. Les capacités dédiées à la protection du territoire
2.3.1. Cyberdéfense
Les moyens dévolus à la cyberdéfense feront l’objet d’un renforcement significatif. Les ressources humaines
seront accrues grâce à un plan de renforcement substantiel concernant notamment plusieurs centaines de
spécialistes. En particulier, les effectifs de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, qui
devront atteindre 500 agents en 2015, seront régulièrement augmentés, à la hauteur des efforts consacrés par
nos principaux partenaires européens. Les moyens du ministère de la défense consacrés à la cyberdéfense
poursuivront les montées en puissance décidées antérieurement avec le recrutement d’au moins 350 personnels
supplémentaires sur la période 2014-2019. Les investissements dans les études amont et dans l’acquisition
d’équipements seront significativement relevés, notamment au sein du programme SSI-CYBER. En particulier,
la poursuite de la réalisation de l’opération Moyen technique de lutte informatique défensive (MTLID) permettra
d’étendre le périmètre des systèmes surveillés et de fournir à la chaîne opérationnelle une situation unique
d’intérêt cyberdéfense.
2.3.2. Sauvegarde maritime
La sauvegarde maritime participe à la fonction protection et aux missions d’action de l’Etat en mer. Elle
s’appuie sur un ensemble de moyens armés par la marine et par la gendarmerie maritime.
La nouvelle version du système SPATIONAV, qui fédère et redistribue les informations de surveillance
maritime, est en cours de déploiement sur l’ensemble des façades métropolitaines ainsi qu’aux Antilles et en
Guyane. Elle intègre de nouveaux capteurs et sera interconnectable avec les systèmes équivalents européens.
Deux bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH) seront livrés en 2017. La capacité navale
d’intervention reposera par ailleurs en métropole et outre-mer sur le maintien d’unités existantes (frégates de
surveillance, avisos et patrouilleurs reconvertis, patrouilleurs P 400 et de service public), en attendant la
livraison après 2020 des nouveaux patrouilleurs hauturiers BATSIMAR. La flotte sera complétée par deux
patrouilleurs à faible tirant d’eau PLG spécifiquement adaptés à la Guyane, qui seront livrés en 2016, ainsi que
par trois bâtiments multi-missions B2M qui seront livrés aux Antilles, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie
en 2015 et 2016.
En matière de capacité aérienne de surveillance et d’intervention maritime, la flotte de quatre Atlantique 2
dédiés à cette mission, de quatre Falcon 50 M et de cinq Falcon 200 Gardian sera complétée par la livraison
en cours de quatre Falcon 50 reconvertis, qui seront en outre dotés d’une capacité de largage de chaînes SAR.
La commande des futurs avions de surveillance et d’intervention (AVSIMAR) interviendra au-delà de la période
de programmation.
Le système de lutte anti-mines futur (SLAMF) devrait reposer sur des drones de surface et sous-marins et sur
des bâtiments porteurs dits « bateaux-mères ». Ce projet fait l’objet d’une coopération franco-britannique et
d’un développement sur la période. Le modèle prévoit que la livraison des huit systèmes de drones anti-mines,
des quatre bateaux-mères et de cinq nouveaux bâtiments-bases pour plongeurs démineurs débutera en 2021.
2.3.3. Sûreté aérienne
Le programme SCCOA (Système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales) poursuivra
la modernisation des capacités de surveillance de l’espace aérien et des approches du territoire, de surveillance
de l’espace exo-atmosphérique, de contrôle des vols, de commandement des opérations aériennes et de la
défense sol-air. Il amènera les centres français de détection et de contrôle au standard OTAN en 2015 et
débutera le renouvellement des radars. Parallèlement, la rénovation des avions de détection et de
commandement aéroportés de l’armée de l’air et de la marine sera poursuivie.
2.3.4. Défense nucléaire, radiologique,
biologique et chimique
La poursuite des opérations de défense nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC) pérennisera
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