.

19 décembre 2013

JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Texte 1 sur 163

les capacités existantes et comblera certaines lacunes jugées critiques, en particulier par l’intégration aux SIC
existants des capacités de gestion de l’information NRBC et d’aide au commandement, la modernisation des
équipements de protection individuelle et collective, une amélioration des capacités de détection sur l’ensemble
du spectre des menaces, notamment dans le domaine chimique, le remplacement des moyens majeurs de
décontamination, la préservation et l’optimisation des moyens de contre-mesures médicales contre les agents
principaux de la menace NRBC.
2.4. Les capacités de commandement
A l’horizon 2025, les armées françaises disposeront des capacités de commandement et de contrôle
permettant d’assurer à tout moment, au niveau stratégique, le commandement opérationnel et le contrôle
national des forces engagées. Elles pourront aussi bien planifier et conduire des opérations autonomes ou en
tant que nation-cadre d’une opération multinationale, que contribuer au plus haut niveau à des opérations
multinationales. Les armées disposeront ainsi de la capacité de déployer des systèmes de commandement de
théâtre d’opérations et de coordination logistique de théâtre dans les différents milieux pour des opérations de
niveau division ou équivalent. Dans le cadre d’un engagement majeur, notamment au sein de l’OTAN, les
armées conserveront la capacité de mettre sur pied des commandements de composante terrestre, maritime et
aérienne du niveau d’un corps d’armée ou équivalent. La « numérisation des opérations » visera à obtenir un
avantage stratégique et tactique sur l’adversaire par la supériorité informationnelle, en particulier pour permettre
la circulation de l’information brute ou traitée entre les capteurs de renseignement, les centres de traitement et
les centres de commandement.
Dans la période 2014-2019, en ce qui concerne les capacités de télécommunication à longue distance, sera
lancée la réalisation du programme COMSAT NG éventuellement sous forme non patrimoniale, destiné à
garantir la continuité de service du système SYRACUSE, et du programme DESCARTES, pour rénover les
réseaux de télécommunications d’infrastructure du ministère. Le renforcement des réseaux de communication
opérationnels concernera notamment CONTACT, avec de premières livraisons en 2018, ASTRIDE à partir
de 2014 et l’achèvement de RIFAN 2 avant 2020 et la mise en service opérationnel du système de
commandement et de conduite des opérations (ACCS) dans le cadre du programme SCCOA. Enfin, le
traitement et la gestion de l’information seront assurés par le Système d’information des armées (SIA) dont les
premiers équipements seront livrés à compter de 2014.
2.5. Les forces spéciales
Les forces spéciales se sont imposées comme une capacité de premier plan dans toutes les opérations
récentes. Complémentaires des forces conventionnelles, elles sont particulièrement adaptées aux besoins accrus
de réaction dans l’urgence, en souplesse et dans la profondeur contre un dispositif hostile ou complexe. Elles
offrent au commandement militaire et aux autorités politiques des options diverses et adaptées, souvent fondées
sur la surprise. Elles disposent d’une chaîne de commandement direct, dont les moyens seront accrus et la
dimension interarmées confortée. Leurs effectifs seront renforcés d’environ 1 000 hommes, de façon
progressive, adaptée à la spécificité de leurs actions et de leur recrutement et formation. Leurs équipements
feront l’objet d’un effort spécifique, marqué en particulier par la réalisation du programme de transmissions
sécurisées MELCHIOR et les livraisons des premiers véhicules adaptés aux opérations spéciales (programme
d’ensemble VLFS/PLFS). Les moyens aériens et aéromobiles feront l’objet d’un effort particulier. L’ensemble
de la flotte de Caracal des armées sera regroupé sur un seul site, sous l’autorité du commandement des
opérations spéciales.
2.6. Les forces terrestres
A l’horizon 2025, les forces terrestres disposeront d’unités adaptées à la diversité, à la durée, à la dispersion
et au durcissement des opérations. Elles offriront une capacité opérationnelle de l’ordre de 66 000 hommes
projetables, comprenant les forces spéciales terrestres, sept brigades interarmes, des unités d’appui et de soutien
opérationnel, les unités prépositionnées et celles qui sont implantées dans les outre-mer, ainsi que la
contribution française à la brigade franco-allemande.
Les brigades interarmes seront articulées en trois composantes complémentaires. Deux brigades seront aptes
à l’entrée en premier et au combat de coercition face à un adversaire équipé de moyens lourds. Trois brigades
multi-rôles seront prioritairement équipées et entraînées pour la gestion de crise. Enfin, deux brigades légères
seront capables d’intervenir dans des milieux spécifiques et difficiles ou très rapidement, par exemple en lien
avec les forces spéciales ou en complément de leur action.
Les forces terrestres comporteront également des unités d’appui et de soutien opérationnel : une brigade
logistique rassemble les unités destinées à ravitailler les forces et maintenir leurs équipements ; une brigade de
renseignement dispose de plusieurs unités spécialisées aptes au renseignement d’origine humaine,
électromagnétique ou à la mise en œuvre de drones. Une brigade de transmission et d’appui au commandement
assure les liaisons nécessaires, notamment lorsque sont déployés des états-majors du niveau du corps d’armée
ou de la division dans le cadre des opérations nationales ou multinationales ; enfin, les régiments d’hélicoptères
de combat et plusieurs unités spécialisées (lutte NBC, bataillon cynophile) sont à même de renforcer les forces
déployées.

.

Select target paragraph3