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19 décembre 2013
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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2.8.4. Capacité de projection aérienne stratégique
et de ravitaillement en vol
Le renouvellement des ravitailleurs C 135 (56 ans en 2019) sera engagé par le lancement en 2014 de
l’acquisition d’une flotte de 12 MRTT, deux étant livrés sur la période, dont le premier en 2018. Cette nouvelle
flotte répondra au besoin mutualisé des fonctions de dissuasion, de protection et d’intervention, en apportant
des capacités importantes de ravitaillement en vol, de projection de puissance et de forces, de transport de fret
et d’évacuations sanitaires aériennes lourdes. A terme, la capacité de projection stratégique et de ravitaillement
en vol reposera sur la complémentarité entre les MRTT et les A 400M.
2.8.5. Missiles
Les 100 premiers missiles de croisière aéroportés Scalp rénovés seront livrés au cours de l’année 2019,
pérennisant ainsi la capacité jusqu’à l’horizon 2030.
En 2019, sera livré un premier lot de missiles air-air de supériorité aérienne Meteor réalisés en coopération.
En 2017, sera lancé le développement du successeur du missile air-air Mica. La livraison des kits AASM
(armement air-sol modulaire) déjà commandés sera achevée pendant la période.
Le lancement prévu en 2014 de l’évolution du SAMP/T et du missile Aster 30 (Block 1 NT), qui équipe
également les frégates et le porte-avions, permet d’accroître les performances anti-missiles balistiques et de
traiter les obsolescences missile de l’ensemble de la famille à l’échéance de leur mi-vie.
2.9. Les organismes et les services interarmées
Les forces armées continueront de s’appuyer sur les organismes interarmées qui en conditionnent l’efficacité,
sur les théâtres d’opération, comme sur le territoire national. C’est le cas, entre autres, du service des essences,
de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information, du service du
commissariat des armées, des services de soutien tels que la structure interarmées de maintien en condition
opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense, de la structure intégrée du maintien en condition
opérationnelle des matériels terrestres et du service de soutien de la flotte.
Le service de santé des armées engagera une reconfiguration obéissant à un double principe de concentration
sur ses missions majeures et d’ouverture dynamique sur la santé publique.
Il continuera en effet de jouer le rôle essentiel qui est le sien pour le soutien des soldats, particulièrement en
opération, comme plus largement dans notre stratégie de défense et de sécurité nationale sur le territoire.
Acteur déterminant de l’engagement opérationnel des forces, jusque dans les missions d’entrée en premier sur
les théâtres d’opérations les plus exigeants, ses capacités seront également planifiées et sollicitées dans la
gestion des crises, notamment en matière de gestion des crises sanitaires. Il prolongera les actions lui
permettant de disposer de capacités uniques pour réagir aux situations en ambiance NBC.
Il continuera à développer le dispositif de suivi et d’accompagnement médical et psychologique mis en place
pour les militaires ayant été engagés dans des opérations extérieures (OPEX) à l’issue desquelles ils
risqueraient de développer des symptômes post-traumatiques.
Il sera en mesure de mettre en œuvre un dispositif sanitaire de veille opérationnelle composé d’un ensemble
de modules d’intervention susceptibles d’être projetés avec une forte réactivité et dans la durée pour tous les
types de missions des forces, notamment pour la protection des populations.
Dans le même temps, les relations du service de santé des armées avec la santé publique seront renforcées
dans un esprit de synergie et de complémentarité géographique et fonctionnelle, en intégrant les structures
militaires d’offre de soins dans les évolutions du système de santé public.
L’administration générale et le soutien commun connaîtront une profonde réorganisation visant à améliorer
significativement la qualité de l’administration, du soutien et du service rendu à l’usager en posant les
fondements d’un pilotage effectif et direct des opérateurs de terrain par le service du commissariat des armées
(administration de bout en bout).
2.10. Récapitulatif : les principaux équipements
du nouveau modèle d’armée
D’ici à 2025, la réalisation de ce modèle d’armée permettra de combler certaines lacunes dans nos capacités
actuelles, par exemple dans les domaines du renseignement, du transport aérien, du ravitaillement en vol, ou de
l’aéromobilité. Il implique cependant une prolongation et donc un vieillissement accru de certains équipements,
ainsi que des limitations temporaires de capacités, qui pourront être partiellement atténuées par des
mutualisations ou un soutien européens. La France entend, à cet égard, s’engager résolument dans l’initiative
de mutualisation et de partage capacitaire (Pooling and Sharing) développée dans le cadre de l’Union
européenne. Cette démarche concernera les domaines du renseignement et des communications d’origine
satellitaire, du déploiement et de l’exploitation des drones de surveillance, du transport stratégique, du
ravitaillement en vol, du déploiement d’un groupe aéronaval et de la logistique dans les zones de crises. La
réalisation du modèle d’armée repose, en outre, sur une certaine remontée des financements, dès le troisième
tiers de la période de programmation, permettant de prendre en compte, en particulier, les échéances du
renouvellement des composantes de la dissuasion et la livraison de nouveaux équipements conventionnels.
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