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avantage de souligner l’intérêt politique pour cette question, pouvoir susciter
aisément un arbitrage ministériel et jouir d’un réel pouvoir interministériel.
- le Secrétaire général, pour les mêmes raisons qu’évoquées ci-dessus
sans toutefois bénéficier de la même autorité politique. Cependant, il semblerait
que le Secrétaire général, considérant son rôle comme marginal dans ce secteur, ne
souhaite pas prendre des responsabilités supplémentaires, la même motivation le
conduit d’ailleurs à envisager une réforme du dispositif d’intelligence économique
(cf. infra).
- au sein de Tracfin dont le directeur assure déjà le secrétariat du
comité et qui, par nature, connaît parfaitement la communauté du renseignement.
Toutefois, plusieurs conditions devraient être réunies pour le succès de pareil
rattachement : en premier lieu, le service devrait bénéficier d’emplois dédiés à cette
question (entre 4 et 5 personnes ajoutées à ses effectifs actuels). Par ailleurs, son
rôle devrait rencontrer une traduction matérielle afin de le positionner correctement
dans l’interministérialité ; il pourrait par exemple être nommé conseiller
renseignement aux cabinets des ministres. En effet, si l’actuel directeur, M. JeanBaptiste Carpentier, jouit visiblement d’une réelle influence au sein du ministère, il
serait dommageable qu’à l’avenir le succès de la coordination du REF ne repose
exclusivement sur une équation personnelle. Si cette solution de rattachement
devait être choisie, la DPR appelle donc à une réflexion statutaire concernant le
directeur de Tracfin.
Développer les relations avec les services de renseignement
Si la mise en place d’une coordination ministérielle paraît indispensable,
elle ne doit pas pour autant grever la qualité des relations bilatérales que certaines
directions générales ont établies avec quelques services de renseignement, la DGSE
en particulier. Il semblerait donc profitable que les services spécialisés de
renseignement désignent en leur sein un référent, à l’image de l’initiative de la
DGSE, afin d’offrir un interlocuteur unique et permanent aux administrations
[proposition n° 15]. La DPR insiste notamment pour que cette démarche soit
réalisée par la DGSI dont les relations sont insuffisamment développées avec les
ministères économiques et financiers.
Cette collaboration pourrait également se traduire par la participation des
services de renseignement à certaines réunions internes des ministères financiers
afin de les acculturer aux besoins spécifiques de ces administrations. Ainsi les
services pourraient-ils orienter à profit la collecte du renseignement dans le sens
des thématiques prisées par les ministères financiers ; à savoir :
*l’appui aux grands contrats en développant une connaissance de la
concurrence dans les secteurs stratégiques ;