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extrêmement chronophage pour ces derniers. Il semble nécessaire soit de structurer
un réseau de formateurs, soit de créer une équipe mobile [proposition n° 11].
En outre, alors que la gendarmerie nationale dispose par exemple d’une
formation à la veille technologique, il paraîtrait précieux que le SCRT puisse
envoyer certains de ses personnels assister à ces enseignements. La DPR appelle
donc à une plus grande mutualisation en ce domaine, d’autant que le Centre
national de formation au renseignement opérationnel (CNFRO) de la Gendarmerie
nationale dispose d’une expérience reconnue [proposition n° 12].
De même, l’Académie du renseignement pourrait accueillir en son sein des
stagiaires issus du SCRT [proposition n° 13]. La complémentarité des missions et
les partenariats noués avec la DGSI appuient en ce sens. Il semblerait d’ailleurs que
l’idée soit à l’étude. La Délégation souligne son attachement à des avancées
notables dans un domaine éminemment stratégique.
Enfin, la DPR salue la volonté du DCSP et du DGPN de créer une véritable
filière du renseignement territorial. Toutefois, la tension entre professionnalisation
et les impératifs de mobilités propres à la police nationale doit trouver à se résorber
au profit du SCRT afin de maintenir un haut degré d’expertise et une mémoire du
service [proposition n° 14]. En ce domaine, la spécialisation est un atout.
5. La question des moyens d’action du SCRT
Si de réels efforts ont été consentis, l’attention de la DPR a été attirée par la
permanence de certains problèmes matériels qui pourraient handicaper l’activité du
SCRT. L’immobilier revêt notamment une dimension stratégique à l’heure où le
service est encore dispersé entre plusieurs implantations parisiennes et qu’il doit
héberger un nombre conséquent de nouvelles recrues [proposition n° 15].
De même, s’il bénéficie désormais d’un accès au fichier de prévention des
atteintes à la sécurité publique (FPASP)118, et pourra accéder à partir du premier
trimestre 2015 au fichier des Enquêtes Administratives liées à la Sécurité
publique119, curieusement le SCRT ne jouit que d’un accès partiel au Traitement
des antécédents judiciaires (TAJ) pour ses seules missions d’enquêtes
administratives et à un niveau d’information restreint alors même que l’intégralité
du fichier pourrait lui apporter nombre d’informations [proposition n° 16].
Au surplus, le service ne dispose toujours pas d’une base documentaire
unifiée, à l’instar de celle de la DCRG avant la réforme de 2008. Celle-ci ne devrait
être progressivement déployée qu’en 2016-17 et permettra d’archiver les notes
produites afin de constituer une mémoire du service, élément indispensable à son
118
Créé par le décret n° 2009-1249 du 16 octobre 2009, le fichier n’est accessible par les fonctionnaires du
SCRT que depuis juin 2014, pour le plus grand profit du service.
119
Créé par le décret n° 2009-1250 du 16 octobre 2009.