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4. Une gestion des ressources humaines ambitieuse
Doté de 1507 personnels à sa création, le SCRT a fait l’objet de
revalorisations successives pour parvenir à 1975 personnels en novembre 2014.
Pour la seule année 2014, 115 fonctionnaires de police et 22 gendarmes ont rejoint
le service. En 2015, le service devrait compter 2062 personnels, ce qui est jugé
appréciable par son actuel directeur.
À l’heure actuelle, le SCRT compte 193 fonctionnaires en « centrale », dont
47 gendarmes sur les 149 affectés en son sein. Sur les 1975 personnels, 5 %
appartiennent au corps des commissaires, 25 % à celui des officiers, 48,5 % à celui
des gradés et gardiens, 15 % à celui des administratifs et 7,5 % sont des militaires.
Selon les informations en la possession de la Délégation, les personnels
administratifs du RT ne bénéficieraient pas d’un arrêté spécifique, ce qui interdirait
toute pérennisation de leur présence au sein du RT. S’il paraît inenvisageable de
revenir aux taux de personnels administratifs de la DCRG (près de 25 % des
effectifs), la DPR insiste pour que des personnels en nombre suffisant soient
affectés au RT, même si elle a conscience du caractère rare de cette ressource
humaine au sein de la Direction générale de la Police nationale [proposition n° 9].
Le SCRT ne peut être mis en position de voir ses effectifs administratifs amputés
dans le cadre d’une péréquation au sein de la DCSP.
Face à pareil afflux de renforts, la question de la sélection et de la
formation se pose avec une intensité renouvelée tant elle détermine la qualité de la
production d’un service de renseignement. À ce titre, l’équipe de direction du
SCRT a signalé qu’avant d’être recrutés, les candidats étaient désormais soumis à
des tests, innovation de bon aloi. Au surplus, un certificat d’analyste de
renseignement territorial est en cours d’examen afin de valoriser cette fonction au
même titre que d’autres métiers de la sécurité publique. La DPR attache une grande
importance à la mise en œuvre de ce certificat, première étape dans l’officialisation
d’une filière renseignement au sein de la sécurité publique [proposition n° 10].
Enfin, pour les récents arrivants, le service central a mis au point une
formation en partenariat avec la division compétente de la DCSP. Celle-ci se traduit
par plusieurs stages d’environ trois semaines et espacés dans le temps. Une
formation est également dispensée aux chefs des services territoriaux et à leurs
adjoints au sein de l’École nationale supérieure de la police (ENSP).
Si la Délégation parlementaire au renseignement se félicite de ces avancées,
elle souligne néanmoins la nécessité d’accentuer les efforts en ce domaine. Elle
déplore ainsi que le SCRT ne dispose d’aucun formateur à l’exception d’un agent
que la DCSP consacre à cette mission et qui doit se déplacer dans tout le pays en
compagnie des chefs de division du RT. Cette organisation peu rationnelle s’avère