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dépendante de la direction générale de la police nationale (DGPN) qui gère l’ensemble
de ces cadres (1) et l’assimile à une direction centrale (4 000 agents à la DGSI contre
155 000 gérés par la DGPN) ; TRACFIN ne dispose que d’un petit pôle RH au sein de
son département des affaires administratives et financières assurant une animation de
proximité et le dialogue avec les DRH des administrations dont sont issus ces
personnels
L’emploi dans un service de renseignement est donc pour la plupart
des fonctionnaires des cadres de la police ou des douanes, ou des militaires, et
plus encore pour les officiers, un passage (2). S’ajoute désormais une part
croissante de personnels contractuels dont la majorité est recrutée sur les
CDD. Il serait intéressant de réaliser une étude sur la durée d’affectation
des personnels au sein des services de renseignements et de suivre son
évolution dans le temps.
Recommandation n° 27 : Réaliser une étude sur la durée d’affectation des
personnels dans les services de renseignement.
La plupart des services gèrent des flux de personnel et ne disposent
que de stocks réduits pour capitaliser de l’expérience, des savoirs et des
savoir-faire. La durée de ce passage est largement conditionnée par la capacité
à poursuivre une carrière ascendante dans le cadre d’origine ce qui est mieux
garanti au sein des entités plus nombreuses et sous l’autorité de lignes
hiérarchiques directes.
Ensuite, l’exercice de la fonction RH est nécessairement différent
selon que le service comporte une forte composante déconcentrée comme la
DGSI qui compte 50 % de son effectif (essentiellement des personnels actifs
de police) en direction régionale, ou comme, dans une moindre proportion, la
DNRED ou la DRSD. La DGSE et la DRM sont principalement des
administrations centrales même si elles disposent de postes à l’étranger et
d’unités projetées en opérations extérieures. TRACFIN comme le GIC (3) sont
exclusivement des administrations centrales.
En outre, à cette hétérogénéité s’ajoute un souci bien compris de
discrétion qui limite les informations directement accessibles. *****
Le fait que certains services ne disposent pas d’une grande autonomie
dans la programmation et la gestion de leurs moyens, et que celle-ci soit la
(1) La DGSI a été créée en 2014 par transformation de la DCRI – direction centrale du renseignement
intérieur. Cette transformation s’est traduite par une autonomie opérationnelle vis-à-vis du DGPN : le
DGSI ne dépend que du ministre, auquel il rend compte directement. Par contre, concernant sa
gestion, la DGSI reste gérée par les structures de gestion de la police nationale : la DRCPN – direction
des ressources et des compétences de la police nationale pour la gestion RH et les finances ; la
DCRFPN – direction centrale du recrutement et de la formation pour ces autres domaines.
(2) hors personnels affectés à la DGSE qui peut compte tenu de sa taille proposer des parcours
diversifiés.
(3) Les centres d’exploitation du GIC en région sont maintenus par des équipes mobiles du siège.