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Cette hétérogénéité est le fruit de l’histoire.
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À relire les observations et recommandations de la DPR dans son
rapport d’activité pour 2014, on mesure le chemin parcouru, l’énergie et
l’opiniâtreté déployée pour réaliser quelques avancées, mais aussi le chemin
qu’il reste à parcourir pour faire bouger les lignes dans des administrations
ancrées dans leur mode de fonctionnement et culturellement peu enclines à
accepter la mise en œuvre d’orientations interministérielles susceptibles de
bouleverser les équilibres internes.
Seule la DGSE dispose d’une compétence générale absorbant la
quasi-totalité des fonctions RH dans le cadre néanmoins du pilotage
budgétaire et RH du ministère de la défense. Elle est la seule à disposer
d’une véritable direction des ressources humaines.
Les autres services ont mis en place au sein de leurs
administrations des divisions ou des pôles qui n’assurent qu’une partie
des fonctions. Ils ne disposent pas de la maîtrise de leurs RH et doivent en
permanence mendier les recrutements, mutations, affectations, rémunérations
de leurs agents auprès de leurs DRH centrales.
Adossé au SGDSN, responsable de budget opérationnel de programme (BOP)
tout en bénéficiant du statut d’unité opérationnelle, le GIC ne dispose d’une faible
latitude dans l’exercice de la fonction RH (1) et reste très dépendant de la mobilité
interministérielle et de la capacité des armées de le doter en personnel militaire. Les
autres services sont plus ou moins dépendants d’autres entités qui pilotent une large
partie du recrutement, des mutations, des carrières des personnels militaires et civils des
services et organisations : la DRSD est très dépendante de la capacité du ministère des
armées à pourvoir aux emplois qu’elle propose ; la DRM enchâssée dans l’État-major
des armées est très dépendante de la capacité des DRH des différentes armées à la doter
en personnel militaire et de la direction des ressources humaines du ministère de la
défense (DRH-MD) s’agissant des personnels civils, elle dispose néanmoins d’une
certaine latitude pour le recrutement de contractuels ; la gestion des RH de la DNRED
est assurée par la direction générale des douanes et des des droits indirects (DGDDI).
S’appuyant en majeure partie sur des personnels douaniers (99 % des effectifs), la
DNRED ne conserve en son sein que la formation et la gestion de proximité (2) ; la
DGSI, dont les RH sont issues à 69 % des cadres de la police nationale (3), est très
(1) La fonction RH est partagée entre le GIC qui assure la gestion de proximité avec 3 personnes, et le
SGDSN qui assure les fonctions support.
(2) La DNRED dépend de la direction générale des douanes. La sous-direction des ressources humaines
et des relations sociales autorise et coordonne les opérations d'affectation des personnels en liaison
avec notamment le SG des ministères économiques et financiers. Par conséquent, la procédure de
recrutement d'un contractuel est conduite par la direction générale sur la base des propositions de la
DNRED (profil, niveau de diplômes,..).
(3) Cette proportion est de 84% pour l’ensemble de la DGPN.