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1. La Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le
terrorisme s’est impliquée de façon plus active depuis 2017
Cette implication renforcée est la conséquence d’une instruction du
président de la République d’améliorer la gestion des ressources humaines des
services de renseignement, notamment en termes d’attractivité et de
fidélisation des agents sur les métiers en tension.
Elle part également du constat que l’objectif sous-jacent des plans de
renforcement successifs de porter l’effectif des services de la communauté à
environ 15 000 agents (hors service action de la DGSE) d’ici à 2019 ne sera
pas vraisemblablement pas atteint.
La Coordination a accompagné les services dans leur réflexion sur ces
problématiques, favorisant l’expression de leurs besoins ainsi que
l’intensification et la densification de leurs relations sur l’ensemble des
questions relatives aux ressources humaines.
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2. La mise en place du Comité RH des services de renseignement
Une première étape a consisté à mettre en place, en mai 2018, le
Comité RH des services de renseignement (CRHSR).
On rappellera que la mise en place d’un comité de suivi des ressources
humaines du renseignement était une préconisation (n° 11) du rapport Pêcheur
de 2009 et que cette fonction avait été confiée au CNR en juin 2013.
Ce Comité est placé à un niveau d’autorité important. Il est présidé
par le CNRLT ce qui confirme et conforte la mission que lui a confiée le
Conseil national du renseignement en 2013. Il implique le cabinet du Premier
ministre, les cabinets ministériels concernés (Armées, Intérieur, Action et
Comptes publics, Justice), le SGDSN (1), la DGAFP.
Il a un périmètre large qui s’étend aux services de renseignement des
1 et 2 cercles.
er
d
Il implique également, outre les directions des services, les DRH
ministérielles concernées, ce qui est indispensable compte tenu de l’autonomie
réduite de certains services dont la politique RH doit s’intégrer dans celle de
leur ministère de rattachement, l’Académie du renseignement, et autant que de
besoin, la direction du budget et les contrôleurs budgétaires et comptables des
ministères. Toutes les parties prenantes sont donc membres de ce Comité.
(1) On peut s’étonner de l’absence du GIC au sein de ce Comité RH car ces problématiques RH sont
assez voisines des services dont il assure le soutien et que l’administration à laquelle il est rattaché et
qui assure en partie la gestion de ses RH, le SGDSN est membre de ce Comité.