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c. Le rapport de l’Inspection des services de renseignement
Si la formation continue peut agir comme un levier de la fidélisation
des agents, elle est inopérante sur le recrutement des agents pour l’exercice de
métiers en tension, notamment de profils scientifiques. Il est extrêmement
difficile d’utiliser les viviers internes pour recruter ces agents. Le niveau
académique élevé et le fruit d’une expérience de travail en entreprise ou en
laboratoire sont les critères principaux de ces recrutements qui sont opérés à
l’issue de la formation initiale ou d’une expérience en entreprise.
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Par lettre du 9 mars 2017, le directeur de cabinet du Premier ministre a
confié une mission à l’inspection des services de renseignement sur les
moyens d’optimiser les pratiques actuelles, sur la place de l’Académie du
renseignement, et sur les voies et moyens de la poursuite de la mutualisation
des formations aux métiers communs des différents services.
Ce rapport a été remis le 24 juin 2017. De ce rapport, il ressort que :
– la formation est conduite est de façon « hétérogène, endogène et peu
coordonnée » alors que des actions de formation mutualisées sont conduites
de façon décentralisée à l’initiative des services ;
– l’effort de formation est proche de la moyenne observée dans le
reste de la fonction publique de l’État ;
– la disparité de taille et de moyens des services et leur inégal degré de
maturité en matière de gestion des RH, les conduisent à consacrer des efforts
différents en matière de formation, en valeur absolue, mais aussi relative, dans
une fourchette de un à quatre ;
– la grande majorité des formations est conduite en interne ;
– l’Académie du renseignement joue un rôle réduit en matière de
gouvernance de cette formation (« le comité d’évaluation qui en définit les
contours ne s’est pas réuni depuis plus de deux ans »). Son rôle dans la
mutualisation reste peu développé : les formations mutualisées concernent
moins de 20 % des offres de l’Académie.
L’inspection des services de renseignement estime que des marges de
progression existent. Elles passent par une démarche méthodique de
descriptions des métiers au sein des services, une plus grande synergie entre
les services et le monde universitaire, un pilotage transverse orienté par une
gouvernance renforcée. *****
Recommandation n° 39 : *****