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d’information et de communication (SIC) mais aussi dans la filière
exploitation du renseignement.
Cette situation peut être la résultante d’une attrition ou d’une
insuffisance de viviers traditionnels (voir supra), elle est aussi la conséquence
de l’évolution des métiers dans le domaine du renseignement ou des besoins
des services, mais aussi plus généralement de certaines évolutions
technologiques.
2. L’indispensable recours aux contractuels
La faiblesse de la mobilité des fonctionnaires et des militaires vers les
services de renseignement et l’absence, dans les corps de fonctionnaires
existants, de spécialistes du domaine du renseignement dont les services ont
besoin ont conduit au recours à des contractuels dont le recrutement est
autorisé par le statut de la fonction publique soit lorsqu’il n’existe pas de
corps de fonctionnaires pour assurer les fonctions recherchées, soit lorsque la
nature des fonctions ou les besoins du service le justifient et que le
recrutement de fonctionnaires s’est révélé infructueux.
Certains métiers se sont davantage spécialisés et nécessitent des
connaissances et des compétences acquises au cours d’une formation au sein
de cycles universitaires spécialisés.
*****
PROPORTION DE PERSONNELS CONTRACTUELS
DANS LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT
DGSE
DGSI
DRM
DRSD
DRNED
TRACFIN
Total
GIC
*****
*****
*****
*****
*****
*****
Proportion
2014
24,5%
8,3 %
5,33 %
2,8 %
0,2 %
10,6 %
Proportion
2018
31,2%
15,5 %
13,06
8,3 %
0,1 %
18,7 %
*****
35,5 %
57,3 %
2014
2018
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
*****
Évolution
en %
+39,9%
+132,1%
+292,77
+266,6 %
- 50,0 %
+182 %
*****
+130,6 %
Évolution
Ce phénomène est plus marqué dans les services subissant l’attrition
de leur vivier traditionnel, notamment ceux dépendant du ministère des
armées (DRSD 2,8 %, en 2014, 8,3 % en 2018, DRM 5,33 % en 2014,
13,06 % en 2018, et DGSE où ils représentent désormais plus de 30 % de
l’effectif total) et au GIC (57,3%), il est observable également à la DGSI
(8,3 % en 2014, 15,1 % en 2018) le vivier traditionnel ne permettant pas de
pouvoir tous les postes et à TRACFIN (10,5 % en 2014, 18,7 % en 2018) mais
pas à la DNRED qui reste essentiellement armée (à 99 %) par du personnel
fonctionnaire des douanes.