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responsables syndicaux a permis, en novembre dernier, d’éviter que les
responsables d’une entreprise soient retenus dans les locaux, par les salariés » (1).
Le contexte économique particulièrement dégradé que nous connaissons tend à ce
que cette compétence en vienne à revêtir, dans certains départements, une
importance tout à fait considérable.
De même, le suivi de l’extrémisme suscite une large approbation puisque
44 % des préfets ayant répondu au questionnaire estiment que la qualité des
travaux en la matière est « très bonne » et 86 % « bonne » ou « très bonne ».
Ainsi, la plupart d’entre eux considèrent que les SDIG ont une connaissance
précise et approfondie des individus et groupuscules extrémistes présents dans
leurs départements respectifs. Dans ce domaine, la veille internet effectuée par les
SDIG semble permettre la détection de « signaux faibles ». Les informations ainsi
délivrées sont suffisamment fiables pour permettre de « gérer sereinement et avec
les moyens appropriés les éventuels affrontements entre groupuscules d’extrême
gauche et d’extrême droite » (2). Les SDIG semblent également présents dans le
domaine écologique, et ont pu assurer un bon suivi des mouvements radicaux
investis dans la lutte contre l’exploitation des gaz de schiste, prévenant ainsi
d’éventuels débordements. Certains préfets notent cependant que l’abandon du
suivi de la vie politique n’est pas sans conséquence sur la qualité des travaux de
ces services : il peut conduire, d’une part, à un niveau d’information moins élevé
et, d’autre part, à une forme d’autocensure dans ce domaine.
QUALITÉ DES TRAVAUX DES SDIG EN MATIÈRE DE SUIVI DES EXTRÉMISMES

Source : réponses au questionnaire de la mission à l’attention des représentants de l’État dans les
départements, janvier 2013.

En revanche, le suivi des dérives urbaines et des phénomènes de bandes
suscitent nettement moins d’éloges. En effet, seuls 69 % des préfets concernés
considèrent qu’en la matière la qualité des travaux des SDIG est « bonne » à « très
bonne ». À l’inverse, 30 % d’entre eux perçoivent leur action comme
« insuffisante » à « moyenne ».
(1) Id.
(2) Réponses au questionnaire de la mission à l’attention des représentants de l’État dans les départements,
janvier 2013.

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