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DÉLÉGATION PARLEMENTAIRE AU RENSEIGNEMENT
spatiales et aériennes, pour l'imagerie comme pour
électromagnétique, ainsi que sur les ressources humaines.
l'interception
C’est dans cet esprit que la loi de programmation militaire a prévu un
renforcement sensible des effectifs des services de renseignement. La
transformation de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en
une nouvelle direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) doit
s'accompagner du recrutement d'au moins 430 personnels supplémentaires sur
les cinq prochaines années. Pour leur part, les services de renseignement
relevant du ministère de la défense (DGSE, DRM, DPSD) devraient bénéficier
d'un renforcement des effectifs de l'ordre de 300 postes supplémentaires. Dans
un contexte de diminution globale des effectifs au sein du ministère de la
défense, notamment des officiers et des personnels de catégorie A, il conviendra
d’être particulièrement vigilant sur la bonne réalisation de ces objectifs. Les
indicateurs qui devront figurer au sein des programmes annuels de
performance annexés aux projets de loi de finances seront à cet égard
particulièrement précieux. Au total, le renseignement intérieur devrait faire
l'objet, en matière budgétaire, d'une attention prioritaire et bénéficier d'un effort
financier substantiel sur la période 2014-2019.
Parmi les différents programmes capacitaires militaires, la délégation
tient à rappeler que toutes les opérations militaires récentes ont démontré
l'impérieuse nécessité de disposer de drones, qu'il s'agisse de drones MALE ou
de drones tactiques. Il est donc impératif de poursuivre l’acquisition de
12 drones MALE et de remplacer les drones tactiques lorsque ceux-ci arriveront
à obsolescence, tout en poursuivant les réflexions en cours sur l’éventualité et
les modalités d’une mutualisation au niveau européen. Il importe également de
poursuivre la mise en service de la composante spatiale optique du système
européen MUSIS par le lancement d’au moins deux satellites d’observation
spatiale qui permettront des prises de vues en extrême haute résolution et une
capacité de revisite (délai entre deux survols d'un même point du globe)
améliorée. La délégation tient également à rappeler tout l’intérêt du
renseignement d'origine électromagnétique qui est indispensable à la
sauvegarde des aéronefs et navires et à insister sur le lancement le plus rapide
possible du satellite CERES.
Enfin, la délégation tient à souligner l’importance d’un renforcement
significatif des moyens dévolus à la cyberdéfense, dont l’actualité récente a
démontré toute la nécessité. Elle sera très vigilante pour ce qui est de la mise en
œuvre des mesures prévues dans ce domaine par la loi de programmation
militaire, notamment en ce qui concerne le renforcement des effectifs de
l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) qui doit
être à la hauteur des efforts consacrés par nos principaux partenaires
européens, ainsi que des moyens humains et techniques des services de
renseignement dans ce domaine. Le renseignement en matière de cyberdéfense
doit permettre de mieux identifier l'origine des attaques, d'évaluer les capacités
offensives des adversaires potentiels et, si nécessaire, d'y répondre.