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faveur du renseignement technique ainsi que, probablement, un effet du
cycle des investissements.
S’agissant des ressources humaines, le rapport met en évidence une
progression soutenue de 12,7 % du nombre d’agents contribuant à la
politique publique du renseignement, qui est passé de 15 259 postes en
2013 à 17 199 en 2016. Cet effort s’est traduit par la création de 1 248 dans les
services spécialisés (+ 10,6 %), dont la moitié au sein de la DGSI, et de
678 postes au sein des services dits du second cercle (+ 20,78 %), ce qui
illustre la priorité donnée aux services du renseignement intérieur et la
prégnance des décisions prises en matière de lutte contre le terrorisme.
Au sein de cette population, on observe une grande stabilité, avec
une légère augmentation des personnels contractuels et des personnels de
catégorie A et A+, les véritables inflexions ne pouvant être mesurées que sur
une période plus longue.
Le rapport comporte également des informations intéressantes sur le
turn over et sur la mobilité interservices, qui reste extrêmement limitée alors
qu’elle pourrait constituer progressivement un atout en matière de
coordination des services et de fidélisation des compétences rares, tout en
offrant des possibilités de développement de carrière.
Il dresse un focus sur la mise en œuvre des différents plans de
renforcement des effectifs qui se sont multipliés entre 2014 et 2016. La DPR
note que les objectifs très ambitieux tendent à être de moins en moins tenus
en raison des tensions que le recrutement des services fait peser sur le vivier
des candidats qualifiés ainsi qu’à des difficultés que rencontrent certains
services dans le recrutement d’agents contractuels. On estime le retard pris à
165 agents pour l’exercice 2016 (586 recrutements pour une prévision de
751). Il est peu probable que ce retard ait pu être comblé en 2017 compte tenu
du niveau élevé de l’objectif pour cette année (775 recrutements prévus). Ces
éléments montrent les limites d’une montée en puissance rapide des
effectifs, qui exige des procédures de recrutement, d’habilitation, des efforts
de formations, mais aussi des investissements pour accueillir les nouveaux
agents.
Enfin s’agissant des ressources techniques, le rapport présente des
statistiques intéressantes sur les techniques de recueil de renseignement
soumises à autorisation, notamment sur le niveau des autorisations
délivrées, ce qui permet utilement de compléter les informations que la DPR
peut obtenir de la CNCTR dans son rapport public ou en application du
5° de l’article 6 nonies de l’ordonnance du 17 novembre 1958.
Les autres parties du rapport consacrées au renseignement humain,
au renseignement technique non soumis à autorisation, au renseignement
opérationnel et au renseignement de sources ouvertes non soumis à
autorisation restent peu documentées en dehors de la description des
capacités.