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nique et fait assurer la formation de ses personnels. Le recrutement d’un ingénieur spécialisé en télécommunications et l’affectation de quatre militaires de la gendarmerie, dont un lieutenant-colonel, ont été réalisés. La
prochaine mise à disposition de fonctionnaires des douanes renforcera le
potentiel opérationnel de l’office et son rôle interministériel. De nouveaux
locaux, mieux adaptés à ses missions, viennent d’être mis à sa disposition.
Les budgets attribués à l’OCLCTIC ont permis l’acquisition de matériels et de
logiciels informatiques performants, adaptés aux investigations souvent
complexes qu’il convient de mener en matière de cybercriminalité. Des
équipements similaires, mais portables, sont progressivement acquis et
mis à la disposition des enquêteurs spécialisés en criminalité informatique
(ESCI) en fonction dans chaque service régional de police judiciaire qui sont
des correspondants locaux de l’office. Les personnels de l’office, qui bénéficient de formation de haut niveau assurées par des sociétés spécialisées,
assurent la formation technique des personnels de la police judiciaire et notamment celles des ESCI. L’office finalise également un programme national de formation qui devrait se mettre en place au second semestre 2001,
destiné à apporter au plus grand nombre d’enquêteurs les connaissances
de base pour leur permettre d’effectuer des enquêtes simples dans le domaine informatique. L’office déploie par ailleurs une activité importante au
plan international : ses personnels forment des policiers étrangers, comme
c’est le cas actuellement dans le cadre du jumelage avec la Pologne. Dans le
cadre de la présidence française de l’Union européenne, l’OCLCTIC a organisé à Poitiers, sous forme d’ateliers techniques axés sur les techniques
d’enquête, un séminaire international sur la cybercriminalité qui a regroupé
des enquêteurs spécialisés des quinze pays de l’Union, ainsi que de pays
d’Europe centrale ou orientale (PECO). L’OCLCTIC participe directement
aux travaux du G8, en particulier à ceux du sous-groupe chargé du crime en
relation avec les nouvelles technologies. L’office anime également, avec
d’autres ministères, des forums mis en place par le secrétariat général de la
Défense nationale avec le secteur privé, à la suite des conférences spécialisées de Paris, Berlin et Tokyo qui avaient fait ressortir la nécessité d’un dialogue entre secteur privé et secteur public. Ses personnels participent aux
différentes réunions d’experts organisés dans le cadre d’Europol et d’Interpol, ainsi qu’aux groupes de travail en charge des problèmes de traçabilité
de la pédo-pornographie réalisée au moyen d’internet. Dans ce domaine
l’office a été chargé de mettre en place – en étroite collaboration avec le ministère de l’Emploi et de la Solidarité – une adresse électronique destinée à
recevoir les dénonciations portant sur des sites pédophiles sur les réseaux
numériques, en vue de permettre leur exploitation judiciaire. L’office central
a également contribué à l’élaboration de la convention sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe ou à la préparation de la loi sur la société de l’information. Il effectue ses propres enquêtes, d’initiative ou sur délégation des
autorités judiciaires. Leur nombre est en progression rapide, en particulier
pour les fraudes aux télécommunications, l’usage frauduleux de références
de cartes bancaires pour les achats en ligne, et les attaques de systèmes informatiques suivies ou non de dégradations. L’OCLCTIC prête très fréquem-
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