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- On pourrait également renforcer l’Académie du renseignement en la
dotant d’un comité scientifique consultatif qui, aux côtés du comité pédagogique et
du comité d’orientation et d’évaluation composés de représentants des services,
pourrait s’ouvrir à des universitaires pour proposer des thèmes de recherche, des
formations spécifiques et superviser la diffusion d’une culture du renseignement
bénéficiant de partenariats avec l’État [proposition n° 24].
- De même, des crédits pourraient être consacrés par les services à la
rémunération d’études confiées à des spécialistes d’un sujet en réponse à une
commande des services de renseignement eux-mêmes [proposition n° 25].
- Enfin, il pourrait être envisageable de développer une réserve citoyenne
propre aux services de renseignement, répondant aux règles de sécurité nécessaires,
afin de regrouper des profils variés qui viendraient apporter leur contribution à
hauteur de 5 à 20 jours par an [proposition n° 26].
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Des ressources humaines adéquates, expertes, mobiles et sûres
conditionnent la capacité des services de renseignement à assumer leur mission,
développer une analyse pertinente voire assurer une vision prospective afin
d’anticiper la menace et non de réagir face à son irruption dans le quotidien. La
délégation parlementaire a souhaité formuler une série de préconisations qui
viennent compléter (parfois reprendre) celles réalisées par les rapports Pêcheur et
Michel. Elle sera particulièrement attentive à leur réception par le Gouvernement et
aux décisions prises en conséquence tant cet enjeu s’avère à ses yeux absolument
cardinal.