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3. Des difficultés similaires rencontrées par la DPSD
Dotée de près de 1 600 personnels en 1989, la DPSD en comptait 1 500 en
2002, 1230 en 2011, 1132 en 2012 et n’en comprend pas plus de 1 100 en 2014.
Ainsi, sur la période 2008-2014, elle aura perdu plus de 13 % de ses effectifs, soit
177 agents.
Le repyramidage des effectifs préconisé par le rapport Pêcheur s’est traduit
par une rationalisation des postes de sous-officiers et ceux des personnels civils de
catégorie C, permettant ainsi à la DPSD d’augmenter relativement la proportion de
postes d’officiers et de fonctionnaires de catégorie A. Naturellement, pareille
évolution s’est accompagnée d’une informatisation plus poussée afin de libérer des
postes de catégorie C et d’une importante réduction du maillage territorial (passage
de 59 à 49 implantations organisées en cinq directions régionales).
Toutefois, la question se pose aujourd’hui de nécessaires recrutements (de
haut niveau) pour ne pas entamer la capacité opérationnelle et analytique du
service, ainsi que le dessinait le rapport Michel. De ce fait, la DPSD pourrait voir
ses effectifs se stabiliser autour de 1300 personnels [proposition n° 12] avec un
ratio de civils qui pourrait croître en raison d’un recours plus important aux
contractuels dont la DPR s’étonne du faible nombre (20 % des personnels)
[proposition n° 13]. Car si le service jouit d’une réelle capacité de recherche dans
le domaine du renseignement (sur 1 100 personnels, 350 sont des inspecteurs de
sécurité et de défense répartis sur l’ensemble du territoire national et en outre-mer),
il se caractérise par une patente et persistante faiblesse en termes d’analyse et
d’exploitation. La Délégation invite donc la DPSD à poursuivre le renforcement de
son « taux d’encadrement » dédié à l’analyse. En outre et dans la même
perspective, le rapport Michel préconise de modifier les conditions de recrutement
des inspecteurs de sécurité défense.
Au demeurant, et à l’instar de la DRM, la DPSD souffre de ne pas maîtriser
ses ressources humaines faute d’en assurer la sélection et d’être en mesure d’en
contrôler l’importante rotation (les temps d’affectation oscillent entre un et six ans).
La DPR renouvelle donc les préconisations précédemment formulées en faveur de
la DRM [proposition n° 14].
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Les services du ministère de la Défense autres que la DGSE présentent de
grandes similarités dans leur gestion (et problèmes de gestion) des ressources
humaines. Aussi, la Délégation parlementaire au renseignement attire l’attention du
ministre de la Défense sur la nécessité de promouvoir une approche de plus grande
spécialisation au profit de missions jugées primordiales. Sur ce point, il convient de
dépasser les lourdeurs et réticences administratives qui poindront inévitablement.