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trouve en effet son origine dans le programme SPOT. Les satellites HELIOS
sont aujourd’hui en fin de cycle ; seuls les deux satellites HELIOS II sont
encore opérationnels, *****. Les programmes HELIOS I et HELIOS II ont été
ouverts à des partenaires (l’Espagne et l’Italie pour HELIOS I ; l’Espagne,
l’Italie, la Belgique et la Grèce pour HELIOS II), la participation financière de
ces nations partenaires aux programmes *****. Le Centre satellitaire de
l’Union européenne de Torrejon utilise également ces satellites.
La nouvelle génération de satellites de reconnaissance optique est
dénommée CSO (Composante Spatiale Optique). Dédiée à l’observation
spatiale, CSO est une constellation de trois satellites faisant partie du
programme d’armement français MUSIS (Multinational Space-based Imaging
System). Le premier satellite a été lancé en 2018 ; le deuxième aurait dû l’être
en avril 2020 1 tandis que le troisième le sera en 2022. Cette nouvelle
génération de satellites offre des performances technologiques très
supérieures à HELIOS en améliorant sensiblement l’imagerie délivrée et la
qualité du renseignement produit. CSO est en mesure de fournir un nombre
conséquent de prises de vue en un seul survol sur une même zone
géographique.
Néanmoins, quelles que soient les avancées technologiques,
l’imagerie optique a ses limites, qui sont liées aux conditions
météorologiques. Il n��est en effet pas possible d’observer la Terre sous une
couche nuageuse, ce que seuls les radars permettent. Aussi, la France a
conclu des accords bilatéraux avec l’Italie en 2001 (accord de Turin) et
l’Allemagne en 2002 (accord de Schwerin) afin d’avoir accès aux moyens
radars COSMO-SkyMed italien et SAR-Lupe allemand, en échange d’images
HELIOS et CSO.
b) Le renseignement d’origine électromagnétique (ROEM)
La collecte du renseignement électromagnétique revêt une
dimension stratégique qui a conduit le CNES à mettre au point des
démonstrateurs dans le cadre du programme ELISA (Electronic Intelligence
by Satellite), développé pour le compte de la DGA *****. L'interprétation
combinée des mesures des signaux effectuées par satellite permet de localiser
et de caractériser les radars.
Ces quatre satellites ont été placés en orbite en décembre 2011. Ce
sont des démonstrateurs qui permettent de fixer le cadre du programme
opérationnel
CERES
(capacité
d’écoute
et
de
renseignement
électromagnétique spatial) *****. Le lancement du premier de ces trois
satellites est prévu au cours de cette année 2020.
Airbus Defence and Space fournit les satellites et Thales Alenia Space la
charge utile. Le coût du programme est estimé à 400 millions d'euros.

1

Le lancement a été reporté en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus.

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