- 131 -
b) Renseigner au mieux le profil de chaque détenu libéré
Il ne s’agit pas seulement d’anticiper la date de sortie d’un détenu,
mais aussi de disposer d’informations circonstanciées sur le profil de la
personne libérée, et son niveau de dangerosité. Les profils des sortants de
prison se révèlent très divers, et la menace qu’ils représentent, elle aussi est
variée.
Lorsqu’un individu inscrit au FSPRT est incarcéré, c’est le
renseignement pénitentiaire qui devient chef de file pour son suivi. *****.
*****
2. L’exigence d’une coordination renforcée
Nécessité faisant loi, la mise en place de nouveaux mécanismes de
coopération vient bousculer les pratiques des services de renseignement qui
reposent habituellement sur le cloisonnement et la protection du secret. Or le
partage de l’information et la fluidité des circuits de transmission sont des
éléments clés pour lutter efficacement contre le développement d’une
menace terroriste endogène qui se nourrit de ses réseaux en milieu carcéral.
a) Le rôle pivot de l’UCLAT à l’échelon central
Il revient à l’UCLAT d’assurer le suivi centralisé de la problématique
des sortants de prison.
Depuis la mi-2018, l’UCLAT a mis en place une unité spécialisée
comprenant un officier issu de l'administration pénitentiaire. Cette unité
spécialisée, dont la nature est autant technique qu’administrative, n’est pas
chargée du suivi opérationnel des sortants de prison ; sa mission consiste à
s’assurer de l’attribution de chaque sortant de prison – TIS et RAD – à un
service de renseignement.
À cette fin, une réunion mensuelle nationale se tient le quatrième
mardi de chaque mois ; elle associe les services de police et de gendarmerie
ainsi que ceux du ministère de la Justice. Cette réunion mensuelle organisée
par l’UCLAT se tient en présence de la CNRLT. *****.
*****
b) Le suivi territorial au sein des GED
Une part importante de la coopération opérationnelle entre les
différents services de l’État se joue en effet au niveau départemental sous la
direction du préfet à qui revient la charge de présider les GED (groupes
d’évaluation départementaux).
Les GED sont composés des services de renseignement (échelon
local de la DGSI et SDRT, échelon départemental du SCRT), du procureur de
la République, de la gendarmerie et de la police nationale et désormais aussi