14 juillet 2018
JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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L’activité opérationnelle des forces est évaluée en fonction de normes partagées par les armées occidentales de
même standard (normes OTAN). Ces normes représentent à la fois une référence en termes de savoir-faire et une
exigence pour l’intégration de nos moyens nationaux en coalition. Elles traduisent notamment les besoins de
régularité et de continuité des actions d’entraînement.
A ce titre, les normes quantitatives d’activité annuelle (hors simulation) pour des forces aptes à être engagées en
missions opérationnelles sont les suivantes :
Terre :
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journées de préparation opérationnelle ou JPO (hors opérations extérieures et intérieures) : 90 ;
heures d’entraînement par équipage Leclerc : 115 ;
heures d’entraînement par équipage VBCI : 130 ;
kilomètres par équipage VAB/Griffon : 1 100 ;
heures d’entraînement par équipage sur AMX 10 RCR/Jaguar : 100 ;
coups tirés par équipage Caesar : 110 ;
heures de vol par pilote d’hélicoptère (dont forces spéciales) : 200 (220) ;
Marine :
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jours de mer par bâtiment (bâtiment hauturier) : 100 (110) ;
heures de vol par pilote de chasse (pilote qualifié appontage de nuit) : 180 (220) ;
heures de vol par équipage de patrouille/surveillance maritime : 350 ;
heures de vol par pilote d’hélicoptère : 220 ;
Air :
– heures de vol par pilote de chasse : 180 ;
– heures de vol par pilote de transport : 320 ;
– heures de vol par pilote d’hélicoptère : 200.
Ces normes sont complétées par des indicateurs qualitatifs, spécifiques à chaque armée et segments capacitaires.
Ils incluent la nécessité d’instruire, de qualifier et d’entraîner le personnel et les unités au combat dans des
environnements interarmes, interarmées et interalliés complexes correspondant aux scénarios des opérations
actuelles et prévisibles.
Au bilan, et jusqu’en 2022, l’activité liée à la préparation opérationnelle continuera d’être prioritairement
réalisée pour garantir un entraînement conforme aux exigences des missions majeures que sont la dissuasion et la
protection et à la conduite des opérations en cours. Le niveau d’activité devrait amorcer une progression permettant
d’atteindre les normes susmentionnées et d’aboutir à une recapitalisation de l’ensemble des savoir-faire à compter
de 2023. En 2021, en tant que document préparatoire à l’actualisation de la LPM, sera présenté au Parlement un
premier bilan des efforts consacrés à la remontée du niveau d’activité. Seront également définis des objectifs de
progression de la préparation opérationnelle entre 2021 et 2023 puis entre 2023 et la fin de la période de
programmation.
3.1.1.3. Sécurité-Protection et résilience
Enfin, dans un contexte où nos forces font face à des menaces à l’extérieur de nos frontières, sur notre propre
territoire, mais également dans le monde numérique, le renforcement de la sécurité-protection du ministère des
armées et de sa résilience face à des attaques de toute nature est un enjeu majeur.
Ainsi, la présente LPM porte un effort marqué visant à garantir un niveau de protection adéquate et efficace de
nos infrastructures et de nos opérateurs d’importance vitale (OIV), en s’appuyant sur un renforcement des
infrastructures et des moyens humains. Les systèmes intégrés de protection seront optimisés et déployés pour
durcir la sécurité des sites militaires les plus sensibles. En outre, les opérations d’armement d’ores et déjà lancées
pour la protection des ports militaires et la lutte contre les drones malveillants seront poursuivies.
En matière de sécurité cybernétique, l’organisation informatique et la sécurisation des réseaux seront optimisées,
tandis que les moyens de lutte informatique défensive seront développés.
Enfin, le ministère fera un effort particulier sur la sensibilisation et la protection de ses personnels, notamment en
renforçant les moyens consacrés au criblage.
3.1.1.4. Améliorer les approvisionnements en munitions
La multiplication et la simultanéité des engagements sont susceptibles de créer des tensions sur
l’approvisionnement en munitions, plus particulièrement dans le domaine de la reconstitution de stocks. Le
ministère des armées s’attache donc particulièrement à maintenir la capacité d’approvisionnement de la France
dans ce domaine.