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2° L'identification du correspondant.
L'exploitation de la communication téléphonique est beaucoup
plus complète si les services d'écoute parviennent à identifier le
correspondant.
Si la personne écoutée reçoit une communication et si elle ne
nomme pas son correspondant, il est très difficile d'identifier ce
dernier.
Par contre, si c'est elle qui appelle, son correspondant peut
être rapidement identifié car le premier bruit enregistré par le
magnétophone est celui de la rotation du cadran. A chaque chiffre
correspond un certain nombre d'impulsions qu'il suffit de compter
pour découvrir le numéro demandé.
Un instrument simple permet d'identifier le numéro du
correspondant sans risque d'erreur : le « D. I. A. L. c'est-à-dire le
compteur d'impulsions dont dispose chaque table d'écoute et qui
se compose d'un stylet autômatique et d'une bande de papier
enroulé sur une bobine, permet de tracer autant de traits qu'il y a
d'impulsions sur la bande magnétique.
I,e travail d'écoute.
Les bandes magnétiques sur lesquelles sont enregistrées les
conversations sont triées et réparties entre les différents services
du G. I. C. dans des « salles d'exploitation » où a lieu le véritable
travail d'écoute. A côté de chaque bureau se trouve un caisson
métallique qui renferme un magnétophone, plusieurs boutons de
réglage et une prise pour le casque d'écoute.
Le compte rendu des conversations est effectué soit en résumé,
soit intégralement, sur une feuille qui porte également, outre le
nom de code et le numéro de l'abonné, la date, l'heure et la durée
de la communication et qui est ensuite acheminée vers le Ministère ou le service demandeur.
La transcription dactylographique des conversations représente
un long travail, niais des études sont entreprises pour mettre au
point des appareils de transcription électronique susceptibles de
traduire automatiquement les phrases parlées en phrases écrites.