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3" Les procédés récents.
A côté de cette technique classique, on en utilise d'autres
qui bénéficient en France de progrès considérables depuis plusieurs
années. Si la « sonorisation », c'est-à-dire l'installation de micros
et d'appareils d'enregistrement clandestins, relève encore autant
du roman policier que de la réalité, elle est, lorsqu'elle existe,
d'une efficacité redoutable.
Parmi ces procédés récents, on peut citer :
— les bretelles d'écoute placées dans l'immeuble même de
la personne à surveiller ; des magnétophones ou des électrophones
sont alors installés à la cave ou dans une pièce vide de l'immeuble ;
— les micros directionnels ultra sensibles, susceptibles d'enregistrer les conversations à plusieurs centaines de mètres de distance ;
— les micros clous, enfoncés dans un mur et permettant à
l'aide d'un magnétophone ou d'un casque d'entendre les conversations échangées de l'autre côté de la paroi ;
— les micro balles, fixées dans le mur d'un immeuble par un
fusil à air comprimé et reliées à un opérateur installé dans la rue
à bord d'un véhicule spécialement équipé ;
— les « pastilles électroniques » qui permettent de transformer
un téléphone en micro.
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Les installations des centraux téléphoniques de province ne
sont pas aussi perfectionnées que celles de la région parisienne,
car ceux-ci ne sont pas raccordés au réseau parallèle de câbles mis
en place par l'armée allemande. Les lignes qui font l'objet d'une
surveillance sont alors branchées sur le téléphone d'un commissariat de police et reliées à un magnétophone ou à un simple casque
d'écoute. Dans certaines villes cependant, notamment à Lyon,
Marseille et Lille, l'aménagement de locaux spéciaux a doté les
services de surveillance d'instruments comparables à ceux du
G. I. C., à Paris.
Les personnes écoutées restent démunies devant ces procédures d'interception, car l'installation d'un « brouilleur » sur sa
propre ligne est très coûteuse et techniquement imparfaite. Elle
requiert de surcroît l'accord des P. et T.