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DEUXIEME PARTIE
QUE SONT LES ECOUTES
ET QUEL EN EST LE PRIX ?
I. — Le fonctionnement technique des services
procédant aux écoutes téléphoniques.
La surveillance téléphonique de 1.500 à 5.000 personnes, opérée
principalement dans la région parisienne, suppose l'existence d'un
« réseau pirate » techniquement assez simple. L'écoute et l'enregistrement d'une communication téléphonique ne posent, en effet,
pas de problème très particulier : il suffit de connecter les fils
du téléphone écouté avec un réseau de câbles qui relient les
centraux téléphoniques avec les centres d'enregistrement.
Mais il faut distinguer, dans le fonctionnement de ces services,
les procédures d'interception elles mêmes de l'exploitation qui est
faite ensuite des écoutes.
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1. — LES PROCÉDURES D'INTERCEPTION
La technique la plus courante pour écouter les communications téléphoniques n'est pas neuve : elle consiste à brancher des
« bretelles » i 1) sur une infrastructure préexistante, afin de relier
les lignes soumises à surveillance aux centres d'écoute.
A côté de ce procédé classique, il existe des moyens beaucoup
Plus sophistiqués mais qui semblent moins courants.
1 L 'in f rastruct u Te.
Les quarante à cinquante centraux téléphoniques que comptent
Paris et la région parisienne sont dotés d'une infrastructure
parallèle, faite d'un réseau de câbles mis en place en partie par
111 Certains parlent de < jarretelles 0. Nous donnons en annexe tp. 113 et suivanteo
un document concernant cette interception, rédigé par un technicien qui a tenu a
conserver l'anonymat.