Livre blanc de la sécurité intérieure

1.2. 
Favoriser l’engagement citoyen aux côtés des forces de sécurité
intérieure
1.2.1. S'appuyer sur le service national universel pour renforcer l'adhésion aux
valeurs de la République
Pour souder les citoyens dans une communauté de destin, les expériences
intégratrices collectives, comme pouvait l’être le service militaire, rythment
et marquent les étapes de la vie citoyenne. C’est fort de ce constat qu’a
été instauré le service national universel (SNU). Le SNU est une nouvelle
occasion de transmettre des informations sur les institutions, leur
fonctionnement, les missions des forces de sécurité. C’est aussi un lieu
propice pour former les jeunes aux bons comportements à adopter dans
certaines situations comme lors d’une attaque terroriste, les accidents
de la route pour développer une culture du risque. Le SNU constitue un
terrain favorable pour détecter les candidats aux concours d’accès aux
métiers de la sécurité mais aussi ceux qui sont prêts à s’engager dans la
réserve ou le volontariat. Figurent en effet dans ses objectifs la réflexion
sur l’engagement volontaire (par exemple dans les réserves de police et
gendarmerie et chez les sapeurs-pompiers). Les missions d’intérêt général
qu’il propose peuvent également s’effectuer dans la sphère de la sécurité.
Le SNU, devant à terme concerner l’ensemble d’une classe d’âge, est un
relai pertinent de pédagogie sur le civisme, la place des forces de sécurité
intérieure dans la société et leur relation avec la population.
Proposition:
Conforter l’intégration des questions de sécurité intérieure dans le
cadre du service national universel (SNU)

1.2.2. Développer une culture du risque pour encourager la résilience de la
population
Alors que les crises sont appelées à se multiplier, le développement de la
culture du risque au sein de la population est voué à se développer, en
proposant différents niveaux d’engagement.
La constatation de la pertinence et de la bonne compréhension des
politiques et actions d’information préventive et de sensibilisation aux
risques et aux comportements à adopter en situation de crise pourrait
intervenir à l’occasion d’exercices d’entraînement partagés associant la
population, ce qui est encore très rarement le cas en France au contraire
d’autres pays (Belgique, Japon). Il pourrait donc être institué, au niveau
local, une ou plusieurs « journées de cohésion nationale » qui associeraient
l’ensemble des partenaires institutionnels, associatifs et privés, et dédiées à
la connaissance par les citoyens des risques majeurs dans leur commune (y
compris les risques du quotidien), aux moyens de se préparer face à ceuxci et à la compréhension des messages de vigilance puis d’alerte et aux
comportements à adopter avant, pendant et après la crise.

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