Proposition:
Organiser et généraliser au niveau local des séances de sensibilisation et
d’entraînement aux risques (journées dites « japonaises »)
1.2.3. Former davantage aux gestes de premier secours et à l'assistance aux
personnes vulnérables
En 2017, le président de la République a rappelé que la menace terroriste,
le dérèglement climatique et les crises qu’il engendre, mais aussi les
accidents de la vie courante, étaient à l’origine de 20 000 décès et 50 000
hospitalisations chaque année. Par l’implication de tous, il est possible de
réduire les conséquences de ces accidents. C’est pourquoi le Président de
la République a souhaité appeler chaque citoyen à s’engager davantage
et à devenir acteur de la sécurité et de la protection civile. La capacité de
chaque citoyen à pouvoir mettre en œuvre les gestes qui sauvent revêt à
cet égard un rôle déterminant.
L’objectif défini est que 80 % de la population soit sensibilisée ou formée
aux gestes de premiers secours avant la fin du quinquennat. A ce jour, 27 %
des Français, soit 17,5 millions de personnes, sont a minima initiés aux gestes
qui sauvent. Pourtant, c’est une des propositions largement reprises lors
de la concertation autour du Livre blanc à travers notamment l’usage de
l’expression de « sauveteur citoyen » caractérisant l’intervention primaire
avant même l’arrivée des secours.
Une large concertation menée jusqu’au mois de juillet 2018 par le ministère
de l’Intérieur (DGSCGC) avec les représentants des ministères et organismes
publics ainsi que les secteurs privé et associatif a permis d’établir un plan
se fondant sur les deux référentiels pédagogiques de formation aux gestes
de premiers secours : le « prévention et secours civiques de niveau 1 »
(PSC1) et les « gestes qui sauvent » (GQS). Le plan s’articule sur deux axes :
la formation progressive de l’ensemble des nouvelles classes d’âge au PSC1
et la sensibilisation aux GQS du plus grand nombre possible de citoyens.
Une circulaire interministérielle relative à la généralisation auprès de
l’ensemble des agents publics des formations aux gestes de premiers
secours a été signée le 2 octobre 2018.
Pour les nouvelles générations, le ministère de l’Éducation nationale
contribue à l’essentiel de l’effort consacré au flux de personnes à
former grâce à un continuum éducatif qui se décline par l’enseignement
« d’apprendre à porter secours » en primaire, les GQS en 5ème puis le PSC1
en 3e. L’objectif est de former, à horizon 2022, 100 % des collégiens de
3e au PSC1. Pour l’année scolaire 2017-2018, 65 % des élèves de 3ème ont été
formés au PSC1 contre 50 % pour l’année scolaire 2016-2017. Le ministère de
l’Intérieur est en appui constant pour atteindre cet objectif, notamment en
soutenant la formation des formateurs internes de l’Éducation nationale.
Pour le secteur privé, le ministère du travail doit favoriser l’accès aux GQS
dans le milieu professionnel : cela constituera une formule d’appel vers les
formations PSC1 ou « sauveteur secouriste du travail » (SST) d’ores et déjà
éligibles au titre du compte personnel de formation.
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