On retrouve dans cet exemple les problèmes d’autonomie et aussi de
possibilité de déplacement des pouvoirs.
3 - L’informatique répartie et la bureautique
Les progrès technologiques et l’abaissement du coût des matériels
permettent la diffusion des installations informatiques : bien que certaines
formes concentrées subsistent, elles tendent à être de plus en plus associées à
une informatique dite répartie. En outre, les matériels autonomes de plus petite
puissance et souvent particulièrement adaptés à des tâches spécifiques se
multiplient.
Les installations reliées à des centres informatiques peuvent simultanément contribuer à l’application principale centralisée et traiter indépendamment
leurs tâches propres.
Du fait des progrès technologiques et logiciels, la notion de fichier, au sens
où elle était entendue il y a quelques années, s’élargit : les informations peuvent
être enregistrées dans plusieurs ensembles complémentaires, parfois
accessibles par chacun des utilisateurs, parfois détenues et accessibles
seulement par certains d’entre eux. Ces informations peuvent aussi transiter
d’un système informatique à un autre, être associées ou dissociées à tout
moment.
La notion d’application, associée à celle de la connaissance d’informations
diversifiées en fonction des destinataires, voit son importance s’accroître : s’il
est important de savoir quelles informations sont mémorisées, il est encore plus
important de savoir comment certaines d’entre elles sont associées, quels
résultats en sont déduits, et à qui ils sont diffusés.
Par ailleurs, les besoins de la bureautique provoquent l’étude et la
commercialisation de matériels bien adaptés au travail de bureau et qui, pour
être tels, offrent des commodités d’usage à caractère général : clavier, écran,
fonctions d’accès aux informations et de modification de celles-ci, mémorisation... D’un coût déjà relativement modéré, de tels matériels peuvent être aussi
utilisés en fonctionnement autonome par des petites entreprises, ou même des
professions indépendantes : médecins et avocats pour leur information
théorique et personnelle, pharmaciens pour les prescriptions et les
médicaments délivrés, etc...
La multiplication de telles installations suscitera la création de nombreux
petits fichiers qui, pour ne concerner qu’une population limitée, peuvent
cependant enregistrer des informations particulièrement sensibles. La notion du
« petit fichier » est d’ailleurs relative puisque certains équipements déjà
commercialisés sont capables de mémoriser plusieurs centaines de milliers de
caractères, c’est-à-dire, en d’autres termes, l’équivalent d’une centaine de
pages dactylographiées. Cette capacité ne fera que s’accroître.
Il s’ensuit que les détenteurs de tels systèmes seront de plus en plus
nombreux, et aussi que des informations concernant chaque particulier feront
l’objet d’un nombre de plus en plus élevé d’enregistrements.
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