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S’agissant des outils de visioconférence, les services relevant du ministère
des armées ont parfois privilégié l’emploi de moyens de communication classifiés
interalliés. *****.
En revanche, la coopération entre les services au niveau national s’est
maintenue pendant la crise sanitaire grâce aux bordées organisées dans chaque
service et aux moyens dématérialisés de communication. Cependant, les services se
sont heurtés aux limites de certains outils de visioconférence et à la multiplicité des
plateformes techniques utilisées.
Afin d’assurer la permanence de la coopération interservices lorsque les
réunions ne peuvent se tenir en présentiel, tout en garantissant la préservation du
secret de la défense nationale, il est important que les services puissent bénéficier
d’outils de téléphonie et de visioconférence souverains et classifiés, *****, qui
permettent d’organiser des audioconférences réunissant plusieurs participants. À cet
égard, au-delà de ces deux solutions difficiles à déployer à grande échelle, les
services pourraient s’appuyer sur l’interconnexion existante pour développer de
telles solutions, comme ils le font déjà grâce à leurs réseaux internes respectifs
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI)
pourrait se voir confier la mise en œuvre d’un outil de visioconférence souverain et
sécurisé permettant aux services de l’État, dont les services de renseignement,
d’échanger des informations classifiées [Recommandation n° 8].
4. Un recours au télétravail très restreint

Les agents des services n’ont pu recourir que très marginalement au
télétravail, pour des raisons de sécurité d’une part, aucune donnée classifiée ne
pouvant être traitée sur un ordinateur personnel ou au domicile des agents, et pour
des raisons juridiques d’autre part, le cadre réglementaire n’ayant pas ouvert cette
possibilité pour les agents de certains services.
Ainsi, seuls les agents ayant des missions compatibles avec le
télétravail – c’est-à-dire pouvant s’exercer sans accès aux applications classifiées
(fonctions supports, principalement) – ont pu travailler à distance pendant le
confinement. *****.
Néanmoins, certains services du second cercle, *****, se sont heurtés à leur
manque de moyens informatiques pour autoriser un accès élargi au télétravail. En
effet, en centrale, moins de dix personnes étaient équipées du matériel nécessaire au
début de la crise sanitaire, et ces agents ont rencontré des problèmes de connexion
car le réseau n’était pas configuré pour supporter une telle charge liée au travail à
distance. Le télétravail a donc nécessité l’utilisation de moyens personnels
(matériels informatiques) ou professionnels (téléphones de service) qui présentent
des limites en termes de sécurité et de traces laissées sur les sites internet visités.
*****.

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