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technologies de traitement de données de masse (« Big Data ») et d’intelligence
artificielle (IA), actuellement en plein essor. Selon le ST(SI)², « les technologies
actuelles permettraient de sécuriser ces opérations, notamment en
« pseudonymisant » les données d’identité ». Cette procédure est cependant lourde
et techniquement contraignante. Pour le ST(SI)², seule « la mise en œuvre d’une
véritable procédure d’expérimentation permettrait une meilleure valorisation des
nouvelles technologies de data sciences dans un cadre opérationnel, tout en étant
encadrée ».
M. Éric Morvan, directeur général de la police nationale, a indiqué aux
rapporteurs que les projets d’intelligence artificielle étaient très attendus au sein
des services de la police nationale qui espèrent pouvoir être libérés de certaines
tâches à faible valeur ajoutée. Ces projets pourraient aussi permettre de traiter des
flux d’informations croissants, trop importants pour être pris en charge par les
seules capacités humaines, de comparer les informations émanant de bases
différentes, d’enrichir les données, de créer des modèles prédictifs, etc. Des projets
sont déjà identifiés en matière de gestion et d’analyse d’images en masse (vidéo),
de gestion des appels d’urgence (modernisation des centres d’information et de
commandement (1), mise en œuvre des plates-formes d’appels d’urgence unifiées),
de gestion de crise, de sécurité routière ou encore de lutte contre la fraude. Selon
M. Éric Morvan, « plus qu’une simple intelligence artificielle, les projets
s’orienteront vers de l’intelligence augmentée pour dépasser la dimension
strictement technologique et aller dans le sens d’une véritable assistance aux
agents ».
2. Le développement des techniques de reconnaissance faciale
Le TAJ comporte déjà une fonctionnalité de reconnaissance faciale
permettant, dans le cadre d’investigations judiciaires, d’opérer des rapprochements
avec les photographies de personnes mises en cause déjà inscrites dans ce
fichier (2). Cette fonctionnalité permet également de proposer des « tapissages » de
photos faciales de suspects afin de les soumettre aux victimes.
Quant au FPR, il comporte lui aussi certaines photographies d’individus
recherchés. S’il n’offre pas à ce jour les mêmes fonctionnalités que le TAJ, des
progrès sur ce point pourraient toutefois être enregistrés à brève échéance. En
effet, selon le ST(SI)², « les technologies de reconnaissance faciale sont matures
aujourd’hui et permettent à partir de la photo faciale une recherche d’individus.
La photo faciale est une biométrie qui présente moins de contraintes dans sa
capture et son traitement que l’empreinte digitale. Aussi il nous paraît
techniquement envisageable de permettre dans un avenir proche une
consultation du FPR à partir d’une photo ».

(1) M-CIC 2.
(2) Le TAJ comprend entre 7 et 8 millions de photos de face.

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