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exerce la responsabilité de pilotage de la fonction interarmées du renseignement.
À ce titre, elle coordonne l’ensemble des organismes des armées qui contribuent à
la recherche et à l’exploitation du renseignement, soit environ 8 000 personnes.
Pour remplir ses missions, la DRM dispose d’un panel complet de
capteurs (renseignement d’origine image, électromagnétique, cybernétique et
humain) qui relèvent de ses moyens propres et de ceux des armées déployés sur
les théâtres d’opérations.
Les effectifs de la DRM ont augmenté au cours de l’année écoulée,
passant de 1 640 agents en 2015 à 1 715 en 2016. Dans le cadre de l’actualisation
de la loi de programmation militaire 2014-2019, ils devraient atteindre
2 100 personnes en 2019. La DRM recrute à la fois des militaires et des personnels
civils ; ces derniers représentent 26 % du personnel en 2016 ; leur effectif devrait
atteindre 30 % en 2019.
Face aux données de masse produites par les nouvelles capacités spatiales
(programmes CERES et MUSIS) et numériques (au sein du cyberespace), les
effectifs de la DRM restent limités. L’enjeu dans le domaine des ressources
humaines, pour les années à venir, sera donc de pouvoir disposer d’un vivier
suffisamment large au sein des armées et d’une capacité de rémunération du
personnel civil suffisamment compétitive pour recruter du personnel adapté aux
défis du renseignement d’intérêt militaire.
Afin de relever les défis techniques auxquels elle se trouve confrontée, en
particulier dans le domaine de l’imagerie et du renseignement géo-spatial, la DRM
a décidé de créer, sur sa base de Creil, un pôle de compétitivité dédié au
renseignement d’intérêt militaire. Il regroupera des entreprises (grands groupes,
PME et start-up), ainsi que des organismes de recherche et de formation. Les
premières entités doivent s’installer dès le début de l’année 2017.
d. La Direction du renseignement et de la sécurité de la défense
Aux termes de l’article D. 3126-5 du code de la défense, la Direction du
renseignement et de la sécurité de la défense est le service « dont dispose le
ministre de la défense pour assumer ses responsabilités en matière de sécurité du
personnel, des informations, du matériel et des installations sensibles ».
La dénomination de « Direction du renseignement et de la sécurité de la
défense » s’est substituée à celle de « Direction de la protection et de la sécurité de
la défense » par application des dispositions du décret n° 2016-1337 du 7 octobre
2016.
Cette dénomination clarifie la mission de cette Direction dont le
renseignement de contre-ingérence a toujours été le cœur de métier. L’évolution
de cette mission, qui est concomitante à l’évolution de la menace, se manifeste par
la part croissante accordée aux métiers liés à la recherche et à l’analyse, ainsi
qu’aux métiers liés à l’informatique et à la cyberdéfense.

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