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La cellule fonctionne très bien car les participants disposent, par service,
d’un terminal connecté au fichier central de leur organisme de rattachement ; il est
ensuite facile de faire le point sur un dossier, en temps réel, de manière collective.
En complément de leur participation à la cellule INTERSERVICES, la
Direction générale de la sécurité extérieure et la Direction générale de la sécurité
intérieure ont mis en place, de manière bilatérale, une coopération renforcée et
plus approfondie ; dans ce cadre, un groupe d’experts du Service du contreterrorisme de la DGSE a été intégré à la Sous-direction de la lutte contre le
terrorisme et les extrémismes violents de la DGSI.
d. L’EMOPT
L’État-major opérationnel de prévention du terrorisme a été créé le
9 juillet 2015. Il est placé directement sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et il
rassemble tous les services du ministère contribuant à la lutte contre le terrorisme.
L’EMOPT regroupe ainsi la DGSI, le Renseignement territorial, la police
judiciaire, la Préfecture de police de Paris et la Gendarmerie. La coordination avec
l’UCLAT se fait par le biais de la participation d’un membre de cette unité à
l’État-major opérationnel.
L’EMOPT centralise la remontée des signaux faibles de tout le territoire –
en particulier ceux qui ont été identifiés par le Service central du renseignement
territorial et par la Sous-direction de l’anticipation opérationnelle de la
Gendarmerie nationale. Il supervise ainsi l’action des préfets qui transmettent les
informations concernant les personnes suspectes de radicalisation à partir des
données recueillies localement par les services déconcentrés de l’État (ou par le
numéro vert mis en place par l’UCLAT).
Il est également informé du traitement des dossiers les plus sensibles opéré
par la DGSI.
L’UCLAT gère, en liaison avec l’EMOPT, un fichier de suivi de tous les
signalements en matière de radicalisation et de terrorisme, et notamment des
signalements obtenus au plus près du terrain. Il s’agit du fichier des signalés pour
la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
B. LA LUTTE CONTRE L’ESPIONNAGE INDUSTRIEL ET CONTRE LES
AUTRES FORMES D’INGÉRENCE ÉCONOMIQUE

Un autre pilier important de la politique publique du renseignement est la
lutte contre l’espionnage industriel, ainsi que contre les autres formes d’ingérence
économique.

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