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particulier, son rôle est capital pour assurer une bonne remontée du renseignement
auprès du Président de la République et du Premier ministre, et pour faciliter la
prise de décision au plus haut niveau.
b. Le SGDSN
Aux termes du décret du 24 décembre 2009, le Secrétaire général de la
défense et de la sécurité nationale assiste le Premier ministre dans l’exercice de ses
responsabilités en matière de défense et de sécurité nationale.
Il anime et coordonne les travaux interministériels relatifs à la politique de
défense et de sécurité nationale et aux politiques publiques qui y concourent.
Il élabore la planification interministérielle de défense et de sécurité
nationale (comme Vigipirate) et coordonne la préparation des mesures de défense
et de sécurité nationale incombant aux départements ministériels.
Il assure le secrétariat du Conseil de défense et de sécurité nationale.
Le Conseil national du renseignement étant une formation spécialisée du
Conseil de défense et de sécurité nationale, le SGDSN apporte son concours au
Coordonnateur national du renseignement, et il en assure le secrétariat.
Enfin, il assure, pour le Coordonnateur national du renseignement, le
secrétariat de groupes de travail interministériels d’analyse et de synthèse sur les
menaces, la prévention et la protection en matière de renseignement, dont les
contributions sont destinées aux responsables politiques et aux responsables des
services. Cette activité s’effectue sous le mandat du Coordonnateur, à la demande
des plus hautes autorités de l’État et dans le respect du PNOR, afin de mieux
cerner le champ du volet « protection » à mettre en œuvre.
Au total, il va sans dire que l’articulation entre les deux instances – la
Coordination nationale du renseignement et le SGDSN – est une condition
déterminante dans le pilotage de la politique publique du renseignement.
3. La coordination entre les services
Pour optimiser la performance de l’appareil de renseignement, il est
apparu nécessaire de créer, au sein de certains départements ministériels, des
centres de coordination destinés à améliorer la circulation de l’information au sein
du département et destinés aussi à resserrer les liens avec d’autres services
relevant d’autres ministères. Les cellules de coordination font ainsi figure
d’organisations nodales – un partage du renseignement plus rapide, et multilatéral,
permettant une meilleure communication et de meilleures synergies.
Le nombre de ces cellules a été significativement accru en 2015. Les
attentats ont en effet incité l’État à renforcer son organisation et à accroître ses
structures de coordination.