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a) La coopération dans l’emploi des capteurs
En fonction des sujets d’intérêt commun, il est fréquent que
l’optimisation de l’emploi des capteurs soit recherchée afin d’éviter les
doublons :
soit en répartissant les missions de recueil entre les services
associés dans le temps et dans l’espace ; à cet égard, il est important que les
services qui sont opérateurs de certaines plateformes soient à l’écoute des
besoins des autres services et que soit assuré, au niveau du Coordonnateur
national du renseignement, un véritable travail de définition des priorités
lorsque cela s’avère nécessaire ;
soit en réalisant des missions communes ***.
b) La mise en place de cellule inter-agences
Pour les fournitures de données dans un cadre multilatéral ou
bilatéral, l’environnement le plus propice est la mise en place de cellules
interagences, ce qui suppose une volonté commune et la mise en place de
systèmes d’information et de connexion opérationnels.
Il s’agit à ce stade de structures partenariales adaptées au besoin,
créées de façon pragmatique et sans formalisme administratif particulier à
l’exemple de la cellule Hermès mise en place pour renforcer le
renseignement d’intérêt militaire en appui aux opérations militaires au
Levant qui regroupe tous les services du premier cercle. Le croisement du
renseignement permet d’appuyer les opérations militaires, mais aussi de
protéger le territoire national face aux combattants étrangers de retour en
Europe.
***
Compte tenu de la nature de la menace, la mise en place de façon
pragmatique du travail collaboratif entre les services est utile et restera
indispensable tant pour déjouer ou entraver les actions terroristes sur le
territoire national que pour affaiblir les capacités de Daech au plus loin.
La DPR s’interroge néanmoins sur la place du CNR dans le suivi et
l’évaluation du fonctionnement de ces dispositifs.
Elle souhaite, que cette coopération soit plus approfondie et que
l’accès aux informations soit mieux partagé entre les services et que
certaines procédures soient fluidifiées. (Proposition n°19)
On soulignera également tout le profit que la mobilité des
personnels entre les différents services spécialisés de renseignement apporte
dans les relations entre les services par une meilleure connaissance des
moyens, des procédures et des personnes. Cet aspect a été souligné de façon
récurrente par les deux directeurs généraux – DGSE et DGSI – lors de leurs
auditions par la délégation.