- 55 -

Les deux solutions ont leurs avantages et leurs inconvénients. A
l’heure
où
l’imbrication
des
menaces
est
forte
(grande
criminalité/terrorisme, continuum territoire national/théâtres d’opération
extérieurs, continuum défense/sécurité intérieure), certains s’interrogent sur
la pertinence de l’organisation choisie.
Alors que nos services sont mobilisés de façon intense dans la
lutte contre le terrorisme, il n’est sans doute pas raisonnable d’entrer dans
la voie d’une réorganisation qui, dans un premier temps, risque de
mobiliser les énergies et d’affaiblir les capacités opérationnelles. L’enjeu est
davantage dans l’échange, le partage de l’information et des analyses, la
fluidité des communications que dans l’architecture générale. Néanmoins,
à la lumière de l’expérience, passé cette période intense, il conviendra d’en
tirer les leçons et de ne pas exclure a priori de la réflexion une évolution
de l’architecture d’ensemble.
La DPR recommande que les dispositifs collaboratifs et coopératifs
mis en place par les services fassent l’objet de retours d’expérience
réguliers, pour en améliorer le fonctionnement et à terme servir de base à
une réflexion sur une éventuelle réorganisation. L’organisation du recueil
de ces retours d’expérience pourrait être confiée au CNR, en s’appuyant au
besoin sur la définition d’une méthodologie d’évaluation préparée par
l’inspection des services de renseignement (Proposition n°10).
II. LA SURVEILLANCE
TECHNOLOGIES

INTERNATIONALE

À

L’ÉPREUVE

DES

La surveillance internationale repose sur l’emploi de trois grandes
catégories de capteurs (électromagnétiques, images, humains). ***
Devant la multiplicité des capteurs, la profusion des informations
collectées, l’enjeu est désormais celui de la sélection, de l’intégration de
l’enrichissement et de l’analyse. Il s’agit là d’un enjeu d’organisation.
Il est aussi dans le maintien au plus haut niveau de la technologie
mise en œuvre pour capter et exploiter, ce qui suppose un effort permanent
d’investissement. Dans son précédent rapport, la délégation avait souligné
l’importance de poursuivre ces investissements afin que notre pays conserve
son autonomie stratégique et, par ce biais, les intérêts fondamentaux de la
Nation et conserver ainsi la maîtrise technologique et la capacité de
production des composants électroniques nécessaires à la fabrication d’outils
informatiques sensibles1.

Délégation parlementaire au renseignement, Rapport d’activité 2014, contrôler les services de
renseignement – An I, n° 2482 (Assemblée nationale) et 201 (Sénat). Proposition n° 2 du chapitre
VII.
1

Select target paragraph3