« Fonds Barnaud », ces archives, utilisées par diverses juridictions de
l'époque, et notamment par le tribunal de Nuremberg, n'appellent pas de
commentaire particulier.
3.
Le ministère des Anciens combattants.
Il s'agit essentiellement des fichiers constitués à l'occasion
de la composition des convois organisés en vue de la déportation.
Il est intéressant de noter, par exemple, qu'à la Libération,
c'est grâce à la vigilance de juifs internés à Drancy et affectés
au service général que les fichiers de ce camp ont échappé à la
destruction décidée par les autorités qui en avaient la charge.
Ces fichiers ont été regroupés au ministère des Anciens
combattants afin d'établir les droits des personnes qui peuvent se
prévaloir de diverses dispositions concernant le statut d'anciens
déportés, anciens résistants ou anciens combattants. Ils sont également consultés lors de l'attribution de titres ou décorations relevant de ces statuts.
4.
Le Centre de documentation juive contemporaine.
De statut privé, le CDJC détient des archives d'origines variées
et notamment des liasses concernant des relevés statistiques anonymes élaborés à l'occasion du recensement des juifs.
IV. Les fichiers et dossiers dont la conservation résulte d'une situation de
fait.
Plus que de fichiers, il s'agit de documents administratifs
versés pendant l'Occupation dans des dossiers individuels et
conservés dans les archives vivantes des ministères.
A — LE CAS DES SERVICES DE POLICE
Il était matériellement impossible de procéder à des vérifications générales: Nous nous sommes donc limités aux fichiers de
la direction générale de la Police nationale (Le Chesnais) et de
la direction de la Gendarmerie nationale (Rosny-sous-Bois).
Les sondages auxquels nous avons procédé ont été effectués
selon la méthode suivante:
Première phase : nous avons constitué un échantillon test composé
de personnes ayant fait l'objet de procédures diligentées à l'époque
par la Police aux questions juives ou par la Section d'enquêtes et
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