pour la zone non occupée, encore que ce dernier texte ait été
étendu, semble-t-il, à la zone occupée.
Aspects administratifs.
La collecte des informations suivait la filière : mairie ou
commissariat de police en milieu urbain, administration préfectorale, administration centrale. Ce circuit administratif était appliqué
tant en zone occupée qu'en zone libre :
- en zone occupée, le fichier de la préfecture de police, dit « fichier
des juifs », était géré par la direction des Affaires de police
générale dont le « service du fichier » fut élevé ultérieurement au
rang de sous-direction lorsque ses compétences ont été élargies à
la préparation des rafles et à la composition des convois de
déportation ;
- en zone non occupée, les fiches en provenance des préfectures
étaient centralisées au siège du Gouvernement, à Vichy, à la direction générale de la Police nationale (direction de la Police du
territoire et des étrangers).
Ces fichiers étaient utilisés par les divers services chargés de
l'application de la législation anti-juive.
Au plan statistique, les résultats du recensement ont été
exploités — encore que cela ne soit pas clairement établi pour la
zone occupée — par le Service national des statistiques dont le
centre de traitement mécanographique était installé à Lyon.
On trouve trace de tableaux statistiques anonymes issus de
ces opérations, au Centre de documentation juive contemporaine
{cf. infra : Aspects techniques — in fine).
Aspects techniques
Les informations étaient recueillies dans les mairies ou les
commissariats (en milieu urbain) à partir de bordereaux-questionnaires individuels (fiche mère) qui étaient transmis aux préfectures
(à Paris : la préfecture de Police). Cette fiche mère faisait ensuite
l'objet d'un traitement destiné à établir un système à quatre
entrées : par la constitution de quatre sous-fichiers structurés
en fonction :
- du nom patronymique (ordre alphabétique),
- de la résidence (région, quartier, adresse),
- de la nationalité,
- de la profession.
Nos investigations ayant porté plus spécialement sur les fichiers
de recensement, nous avons pu reconstituer de manière détaillée leur
structuration.
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