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conditions insatisfaisantes. En réponse, un rapport d’inspection avait préconisé la
création de bureaux de liaison installés au sein du service d’information générale115.
Dans le même esprit, la collaboration entre monde gendarmique et SDIG
laissait amplement à désirer. Pour tenter de pallier ce manque, des gendarmes
avaient été intégrés à l’échelon central et dans chaque service départemental en
2010 sans que cela ne produise des résultats satisfaisants.
La réforme du renseignement intérieur, avec notamment la création de la
DGSI, du SCRT et de la Sous-direction à l’anticipation opérationnelle (SDAO) au
sein de la Direction générale de la Gendarmerie nationale, a entraîné une
reconfiguration des liens entre services et notamment l’étoffement des relations de
travail entre les différentes entités concourant au renseignement intérieur.
*Désormais, un adjoint gendarmerie œuvre au sein du SCRT tandis
que la SDAO accueille un commissaire et un capitaine de police. Au surplus, des
Bureaux de liaison départementaux (BDLD) ont été créés et réunissent SDAO,
DGSI et SCRT dans une perspective opérationnelle. De fait, la coupure entre les
entités renseignement des deux composantes des forces de sécurité intérieure
semble s’être considérablement amoindrie.
*Une cellule centrale (armée de 5 fonctionnaires issus de la DGSI) et
des cellules zonales de liaison et de coordination (dotées de 3 à 4 policiers de la
sécurité intérieure) ont été installées. Après plusieurs mois d’existence, leur
fonctionnement satisfait pleinement les deux partenaires. D’ailleurs, 17 bureaux
départementaux ont été ouverts sur le même modèle afin de fluidifier la circulation
de l’information dans des zones du territoire particulièrement sensibles. La
coopération est si bien acceptée que l’actuel chef du SCRT s’est félicité devant la
DPR de « chevauchements vertueux » avec la DGSI sans être démenti par cette
dernière. Et si le RT accepte une absence de réciprocité dans l’échange
d’informations, il signale que dorénavant des réponses sont systématiquement
formulées en cas d’interrogation ponctuelle.
*Un bureau de liaison avec la DRPP a également vu le jour au SCRT
et se compose de deux officiers issus de la préfecture de police. Là encore, les deux
partenaires commentent favorablement ces nouvelles conditions de travail. En
outre, une coordination opérationnelle a vu le jour entre la DRPP et le SCRT
concernant les départements de la Grande Couronne116 (cf. infra).
Cependant, en dehors des questions de stricte coordination, les relations
avec la Gendarmerie nationale ont connu des périodes de réelle tension. Ainsi une
polémique (principalement syndicale) a-t-elle vu jour autour d’une note provisoire
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MM. Jérôme Léonnet et Guy Desprats, op. cit..
Zone constituée des départements de la Seine-et-Marne (77), des Yvelines (78), de l'Essonne (91) et du Vald'Oise (95).

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