A ce titre, le Renseignement doit contribuer à identifier, dénoncer, voire entraver les
actions malveillantes et les actions d’influence faussant l’environnement juridique et
normatif des acteurs économiques.

d ) La lu t t e con t re les m en aces t rans v ersales
Domaine d’intérêt primordial pour le Renseignement, les menaces transversales
évoluent dans leur forme et se diversifient.
• La menace cyber
En matière cyber, la menace, qu’elle soit étatique, provenant d’entreprises privées ou
d’organisations criminelles, a fortement évolué. Elle est de plusieurs natures : vol de
données, sabotage au préjudice des entreprises comme des administrations, pénétration
aux fins d’espionnage, chantage en vue d’obtenir une rançon… Il convient de souligner
que certaines de ces opérations de prédation relèvent désormais d’une nouvelle forme
de cybercriminalité organisée. Aussi, l’acuité de la menace et les risques encourus sont
tels qu’il est essentiel, au-delà des dispositifs de sécurité dont nous sommes dotés, que
les services de Renseignement contribuent à leur recherche et à leur anticipation dans
leurs champs respectifs de compétence.
Qui plus est, le développement de l’Internet des objets et des communications spatiales,
ainsi que l’évolution des maliciels aux effets de plus en plus destructeurs nécessitent une
adaptation constante des capacités des services et une meilleure diffusion du
Renseignement vers les entités chargées de la protection et de l’entrave.
Enfin, par le biais d’Internet et des réseaux sociaux, l’espace cyber est un vecteur de
diffusion des messages haineux et de manipulation de l’information qui mérite un suivi
du Renseignement, notamment en termes de lutte contre la cybercriminalité, pour
identifier les messages ou les campagnes les amplifiant, en attribuer l’origine et faciliter
leur entrave administrative et judiciaire.
• Les ingérences et l’espionnage
L’ingérence et l’espionnage auxquels se livrent plusieurs puissances étrangères de
manière décomplexée entraînent des préjudices majeurs pour nos intérêts (politiques,
stratégiques, scientifiques…), notre souveraineté et ceux de nos partenaires européens.
Compte tenu de sa politique volontariste et attractive de recherche et de
développement, comme d’une insuffisante culture de la sécurité dans les milieux
concernés, la France constitue une cible privilégiée pour des puissances ou des
structures étrangères qui cherchent à s’approprier nos savoir-faire et nos résultats.
Parmi les formes préoccupantes d’ingérences, notons l’acuité et la sophistication des
actions de manipulation de l’information, tout particulièrement celles orchestrées par
des puissances étrangères hostiles à nos intérêts.

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