L’entrave peut également revêtir, en dehors du territoire national et dans le respect du
droit des conflits armés et du droit international humanitaire, l’aspect d’une opération
militaire destinée à neutraliser, repousser ou contenir la menace.
L’entrave oblige à concilier des intérêts parfois contradictoires, comme la nécessité
d’alimenter une procédure administrative ou judiciaire et l’impératif de protection du
secret de la défense nationale ou des sources des services. Cette conciliation est un
impératif qu’il nous faut prendre en compte de manière proactive sous le regard des
autorités et structures de contrôle compétentes.
c) La promotion de nos intérêts
Le Renseignement, outil de défense de nos intérêts et d’acquisition de connaissances
dans les domaines stratégiques, est également un outil de promotion de nos intérêts
(politiques, économiques, scientifiques, militaires, culturels, etc…).
Il s’agit ici, non seulement de développer, en appui de notre diplomatie, des actions
d’influence en direction des structures d’intérêts pour notre pays, mais de capter et
d’analyser les données nécessaires à la réalisation de nos objectifs et à la protection de
nos intérêts.
Cette compétence est prise en compte dans la rédaction de la loi Renseignement de
2015, qui évoque la possibilité pour les services spécialisés de recueillir des
renseignements « relatifs à la défense et à la promotion des intérêts fondamentaux »,
s’agissant notamment « des intérêts économiques, industriels et scientifiques majeurs de
la France ».
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