- 282 -

Le budget alloué à cet effort a cru de 35 % entre 2016 et 2017 portant
l’effort à 19 milliards de dollars pour des programmes visant à attirer et
retenir des compétences au sein d’une armée se préparant à tous les types de
conflits.
En outre, les États-Unis maintiennent leur cyberdéfense des
entreprises privées, en particulier celles de la BITD – classées
« infrastructures critiques » afin d’améliorer la confidentialité de leurs
informations, garantes de leur supériorité militaire. Ceci s’inscrit dans une
logique globale de promotion des entreprises américaines et de défense de
leurs parts de marchés mondiales, dans un contexte de très forte concurrence
et d’espionnage économique.
*
*

*

Au terme de cette étude, il convient de mettre en exergue :
• l’importance des enjeux menacés, l’évolution rapide et inquiétante
de la menace, mais aussi les opportunités qu’offre le cyberespace aux
services de renseignement ;
• l’effort consenti par les gouvernements successifs depuis 2008
pour doter notre pays d’une politique publique de cyberdéfense comprenant
la prévention et la protection, la lutte informatique défensive et, dans des
conditions encadrées, une stratégie de lutte informatique offensive. Cette
politique repose sur une délimitation précise de la compétence des différents
acteurs auxquels l’exécution est confiée : l’ANSSI et le COMCYBER, mais
aussi les services de renseignement, notamment la DGSE et la DGSI ;
• toutefois, cette contribution n’est pas évaluée de façon globale.
En conséquence, la DPR demande la mise en place sous l’autorité du
CNRLT d’un outil d’évaluation et de suivi de la contribution des services de
renseignement à la politique publique de cyberdéfense. Cet outil permettra
de mesurer les moyens qu’ils y consacrent et les résultats qu’ils obtiennent
dans chacune des missions qui leurs sont attribuées. Tout au long de cette
étude, la DPR a relevé les points d’intérêts qui pourraient figurer dans ce
dispositif (information à recueillir, tableaux de bord à réaliser…)
L’inspection des services de renseignement pourrait participer à la
conception de cet outil. Une fois, ce travail méthodologique réalisé, la DPR
souhaite que les résultats de cette évaluation et de ce suivi lui soient
communiqués dans le rapport annuel d’activité des services.

Select target paragraph3