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Évolution du nombre de détenus TIS
Au
02/01/2017

Au
26/12/2017

Au
05/02/2019

Au
06/01/2020

390

507

499

525

Source : Direction de l’administration pénitentiaire.
• Les détenus de droit commun suivis pour radicalisation avérée (RAV)
Aux TIS s’ajoutent les détenus incarcérés pour des faits de droit
commun mais signalés pour radicalisation. Cette qualification et leur
dangerosité sont donc liées soit à leur comportement à l’extérieur, repéré par
les services de renseignement partenaires, soit à leur comportement en
détention, repéré par l’administration pénitentiaire, ce qui implique une part
de subjectivité en comparaison avec les TIS dont la qualification est liée au
motif de leur condamnation.
L’administration pénitentiaire évalue le nombre de détenus de droit
commun dont la radicalisation est avérée (RAV) à 585 personnes au 20 mai
2020, contre 627 au 1er janvier 2020, soit une diminution de 6,7 % en
seulement quatre mois. A ces 585 détenus RAV, il faut ajouter 269 détenus
considérés par le renseignement pénitentiaire, au 6 janvier 2020, comme
« potentiellement radicalisés » (radicalisé en évaluation – RAE) et faisant à ce
titre l’objet d’une évaluation par le SNRP.
La décroissance régulière du nombre de RAV (en baisse de 16 %
entre mai 2019 et mai 2020) s’explique notamment par l’amélioration des
critères de repérage et d’évaluation de la radicalisation par les agents du
SNRP positionnés tant au sein des établissements qu’aux échelons
interrégional et central. Ce renforcement des méthodologies et du savoirfaire des agents permet de clore le suivi d’individus qu’il n’est plus pertinent
de considérer comme présentant une menace du fait de leur radicalisation.
À la différence des TIS qui relèvent d’une population de stock, la
catégorie des détenus radicalisés fait référence à une population de flux, avec
un taux de renouvellement élevé, proche de 50 %. La population pénale
présente en effet des fragilités psychiques et sociales et qui viennent
renforcer la vulnérabilité au phénomène de radicalisation.
Il est d’ailleurs remarquable, selon des données transmises à la
délégation par l’administration pénitentiaire, que 25,9 % des personnes
inscrites au FSPRT : au sein de la population hébergée en établissement
pénitentiaire ont été détectées par l’administration pénitentiaire.

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