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PNR pour mieux contrôler les vols européens. Nous devons également lutter
contre les trafics d’armes lourdes et les flux financiers, même si les petits
mouvements sont difficilement détectables. Lorsque les groupes terroristes sont
interdits, nous pouvons tarir leurs sources de financement.
Les aumôniers sont plus nombreux dans nos prisons que dans les
prisons françaises ; nous les payons, mais je ne suis pas certain que nous les
formions. Nous leur demandons de prêcher en anglais. Nous formons le
personnel pénitentiaire afin qu’il repère les comportements à risque. Bien sûr,
nous disposons aussi d’informateurs car les prisons sont une pépinière de
radicalisation.
Pour internet, notre expérience nous a montré que des accords avec
les grands fournisseurs d’accès sont tout à fait possibles. Ce que nous avons fait
pour lutter contre la pédophilie en ligne peut être reproduit contre les sites
radicaux. Depuis 2010, nous avons obtenu la suppression de 78 000 sites ou
contenus radicaux. Les grands fournisseurs ont leurs valeurs ; et ils savent qu’il
n’est pas forcément bon commercialement d’héberger des terroristes. Enfin, je
ne sais pas si nous acceptons que des lieux de culte soient financés par
l’étranger.
M. Ed Kronenburg. – Heureusement, la coopération européenne
existe, même si nous ne savons pas tout.
Nous avons créé aux Pays-Bas une financial intelligence unit qui
combat le financement du terrorisme et qui partage des renseignements
confidentiels avec des banques.
Des religieux protestants, catholiques, musulmans, humanistes, juifs,
bouddhistes et hindouistes se rendent dans les prisons hollandaises dont, bien
sûr, des imams qui sont payés par l’État. Il en va de même dans l’armée.
Les communes hollandaises travaillent beaucoup sur le contrediscours, notamment avec le corps enseignant. Ainsi, elles expliquent la façon
dont les jeunes sont recrutés, elles démasquent les manipulations et décrivent
les expériences vécues par ceux qui sont partis faire le djihad. Nous coopérons
avec la communauté musulmane qui prend une part active dans ce combat.
Les lieux de culte peuvent être financés par des pays étrangers.
M. Ramon de Miguel. – Nous contrôlons les flux financiers grâce à
un organisme qui ressemble beaucoup à Tracfin. Le nouvel article 176 du code
pénal instaurera des peines dissuasives. Des pays étrangers, notamment
l’Arabie Saoudite, peuvent financer des mosquées en Espagne, mais nous
n’autorisons pas de constructions nouvelles dans tout le pays. Nous ne formons
pas les imams, mais nous prêtons attention à ce qui se passe dans les prisons et
nous écartons les plus radicaux.
Mme
Nathalie
sélectionnez-vous ?
Goulet,
présidente. –
Comment
les