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FILIÈRES « DJIHADISTES » : POUR UNE RÉPONSE GLOBALE ET SANS FAIBLESSE

expérimentations de nouveaux dispositifs techniques mais l’invite à les
élargir aux maisons d’arrêts franciliennes.
Proposition n° 94 : Élargir les expérimentations en cours en matière de
brouilleurs de téléphones portables à l’ensemble des maisons d’arrêt.
(2) Engager une réflexion sur les méthodes de travail du renseignement
pénitentiaire

Outre le manque d’effectifs, qui appelle une réponse immédiate,
(cf. proposition n° 16), votre rapporteur considère qu’une réflexion devrait
être engagée sur les moyens et les méthodes de travail du renseignement
pénitentiaire.
Ce bureau a acquis une certaine crédibilité au regard du nombre
important de requêtes adressées par ses partenaires institutionnels : en 2013,
il a ainsi répondu à environ 4 900 requêtes émanant des services avec
lesquels il collabore (contre 6 212 en 2012 et 3 355 en 2011) et participé à
69 rencontres partenariales. Aujourd’hui, les personnels pénitentiaires de
surveillance expriment la volonté d’utiliser eux-mêmes des moyens intrusifs
de surveillance comme la sonorisation des cellules. L’éventuelle montée en
puissance des moyens de surveillance des personnels pénitentiaires
suppose de lancer un diagnostic précis des besoins de l’administration
pénitentiaire et des moyens nécessaires pour améliorer la connaissance des
détenus par l’administration pénitentiaire.
Sans préjuger des résultats de ce diagnostic, votre rapporteur
recommande de s’appuyer à court terme, au regard du sous-effectif de ces
personnels, sur les services de la DGSI. Actuellement, le bureau du
renseignement pénitentiaire reçoit hebdomadairement un tableau, issus des
signalements CNAPR, mentionnant les cas de radicalisation probables en
prison. Pour une meilleure intégration (cf. proposition n° 17) votre
rapporteur recommande de formaliser la possibilité pour le bureau du
renseignement pénitentiaire de solliciter l’appui technique des services de
renseignement et de nommer d’un officier de liaison de la DGSI dans les
effectifs du bureau de renseignement pénitentiaire.
Proposition n° 95 : Formaliser la possibilité pour le bureau du
renseignement pénitentiaire de solliciter un appui technique ou
documentaire de la part des services de renseignement coordonnés par
l’UCLAT, notamment la DGSI et le SCRT.

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