Les débats en cours

certaines évolutions de l’élément biométrique. Ainsi, les procédés de reconnaissance
de visage sont conçus pour identifier des visages de 3/4, d’autres technologies comportent des systèmes d’alerte sur la nécessité de procéder à un nouvel enregistrement
de l’élément biométrique de comparaison et un rhume n’altère pas la reconnaissance
les procédés de reconnaissance par la voix qui reposent sur les caractéristiques physiologiques de l’appareil phonatoire (c’est-à-dire l’ensemble formé par les poumons,
les cordes vocales, la trachée, la gorge, la bouche et les lèvres) plus que sur le son de
la voix.
L’accessibilité et la quantifiabilité : est la dernière caractéristique de
l’élément biométrique, lequel doit être collectable et mesurable afin de pouvoir être
comparé.
La collecte se réalise à l’occasion d’une phase dite « d’enrôlement » que les
commerciaux aiment à appeler « la cérémonie d’enregistrement ». La collecte des
données primaires (image de l’empreinte, caractéristique de l’iris ou de la rétine,
enregistrement de la voix) est opérée au travers d’un capteur spécifique au type de
biométrie.
La mesure repose sur ce que les techniciens de la matière appelle le « gabarit » qui est une réduction structurée d’une image biométrique. C’est le gabarit qui se
présente sous la forme d’une suite numérique qui va être conservé et non l’élément
biométrique lui-même. Ainsi, à partir d’une taille d’images d’un million ou plus
d’octets, le gabarit calculé occupe tout au plus quelques milliers d’octets. Ce gabarit
est original et spécifique à chaque industriel ou éditeur de technologies biométriques
et sa structuration exacte n’est pas destinée à être rendue publique.
Les professionnels concernés font ainsi valoir que l’expression de « fichiers
d’empreintes digitales » est impropre, le fichier ne comportant que le gabarit de
l’empreinte et non pas l’image de notre doigt. Il s’agit évidemment d’une commodité
de langage : on dit généralement « fichier d’empreintes digitales » comme l’on dit
« fichier d’empreintes génétiques », expression consacrée par la loi pour désigner le
fichier des gabarits d’ADN des personnes condamnées pour certaines infractions.
Dans le même souci de rassurer l’opinion, eu égard à la connotation policière de ces technologies, leurs concepteurs font valoir qu’il est impossible à partir du
gabarit de conserver restituer ou de recréer l’image, par exemple, d’un doigt si la
technologie est celle de l’empreinte digitale. Cela est vrai mais assez largement indifférent dans la mesure où en appliquant à la trace d’un doigt repérée sur une table ou
un verre, l’algorithme utilisé par le concepteur de la base de données, on peut aisément en rapprochant les deux gabarits, savoir si la personne concernée était fichée
dans la base et, dans l’affirmative, de qui il s’agit.

2 — LES CARACTÉRISTIQUES COMMUNES DES SYSTÈMES DE
RECONNAISSANCE BIOMÉTRIQUE
La performance du système. Elle est mesurable en termes d’erreurs et
en vitesse d’identification.

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CNIL 22 rapport d'activité 2001

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