14 juillet 2018

JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

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articulées en trois composantes complémentaires (blindée, médiane et légère) qui garantiront l’aptitude à s’engager
sur tout le spectre des opérations, y compris dans l’urgence.
Des commandements spécialisés du renseignement, des systèmes d’information et de communication, de la
logistique et de la maintenance des forces regrouperont l’ensemble des moyens et expertises de chaque domaine,
pour soutenir et optimiser le combat interarmes et le connecter à l’interarmées.
Quatre commandements valoriseront en outre l’expertise de l’armée de Terre dans les domaines de l’engagement
sur le territoire national, des forces spéciales, du partenariat militaire opérationnel et de l’aérocombat. Par ailleurs,
les forces terrestres s’appuieront sur des moyens complémentaires (écoles et centres) participant à leur formation et
à leur préparation opérationnelle ainsi que sur des structures dédiées à la régénération des matériels (maintenance
industrielle).
En matière d’équipements, ces forces disposeront à l’horizon 2030 d’équipements de 4e génération, comprenant
200 chars de combat, 300 blindés médians, 3 479 véhicules blindés modulaires et de combat, 147 hélicoptères de
reconnaissance et d’attaque, 115 hélicoptères de manœuvre, 109 canons de 155 mm, 13 systèmes de lanceroquettes unitaire, 7 020 véhicules de mobilité tactique et logistique, et une trentaine de drones tactiques. En 2025,
la moitié du segment médian SCORPION aura été livrée.
2.2.2.3 Marine nationale/Forces navales et aéronavales
Répondant aux dernières exigences en matière d’interopérabilité, notamment s’agissant du combat collaboratif,
les forces navales seront en mesure de s’intégrer rapidement dans les forces multinationales ou d’en assurer le
commandement. La capacité de commandement de composante maritime à la mer (MCC) sera maintenue. Elles
continueront d’assurer la composante océanique de la dissuasion nucléaire : la permanence à la mer sera ainsi
assurée par quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) dotés de missiles mer-sol balistiques
stratégiques (MSBS) intercontinentaux M 51. La force aéronavale nucléaire (FANU), embarquée sur le porteavions, contribuera pour sa part à la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire.
Les forces navales s’articuleront autour du porte-avions nucléaire et de son groupe aérien embarqué, des sousmarins nucléaires d’attaque renouvelés, des bâtiments de projection et de commandement, des avions de patrouille
maritime rénovés et des frégates performantes dans la lutte anti-sous-marine et anti-aérienne. Ces capacités seront
complétées par des pétroliers ravitailleurs à même de soutenir les déploiements à grandes distances de nos points
d’appui et des bâtiments du segment médian adaptés aux zones de crises permissives, en mesure d’occuper des
espaces maritimes clé. Les capacités des bâtiments seront renforcées par des systèmes de drones aériens pour la
Marine (SDAM), complémentaires des hélicoptères embarqués.
Enfin, des unités plus légères telles que des bâtiments de soutien, des patrouilleurs et aéronefs dédiés
permettront, notamment depuis les outre-mer, d’assurer avec efficience des missions de surveillance de nos espaces
maritimes et de soutien aux populations. Par ailleurs, la marine nationale dispose d’une capacité à conduire des
opérations spéciales en haute mer, et de la mer vers la terre.
A terminaison, les forces navales comprendront 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, 6 sous-marins
nucléaires d’attaque, 1 porte-avions nucléaire, 40 avions de chasse et 3 avions de guet aérien embarqués,
15 frégates de premier rang, 3 bâtiments de projection et de commandement, 18 avions de patrouille maritime
rénovés, 4 pétroliers ravitailleurs, 27 hélicoptères à vocation anti-sous-marine, 49 hélicoptères légers pour
l’éclairage, le combat naval et la sauvegarde maritime, ainsi qu’une quinzaine de drones à décollage vertical, des
bâtiments du segment médian, 19 patrouilleurs, des avions de surveillance et d’intervention maritimes, ainsi que
des capacités de lutte contre les mines maritimes.
Concernant les forces spéciales, la marine mettra en œuvre une composante répartie au sein de 5 commandos de
combat et 2 commandos d’appui spécial.
2.2.2.4 Armée de l’air/Forces aériennes
L’armée de l’air continuera d’assurer les missions permanentes de la composante aéroportée de la dissuasion
nucléaire, de protection de l’espace aérien national et de ses approches. Sa participation aux forces de souveraineté
et de présence contribuera également à la prévention des crises. Elle mettra également en œuvre des capacités de
supériorité aérienne, de frappe dans la profondeur, de renseignement, de transport stratégique et tactique, d’appui
aux forces spéciales et aux composantes de surface, terrestre et maritime. L’aptitude des forces aériennes à être
interopérables avec les forces alliées sera essentielle. La cohérence d’ensemble sera assurée par trois
commandements en charge de la dissuasion, des opérations aériennes et de la mise en œuvre des moyens.
Le système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales (SCCOA) permettra pour sa part de
garantir en permanence la pleine souveraineté de l’espace aérien national. S’organisant autour d’un centre de
commandement et de conduite interopérable avec nos alliés (ACCS [5]), il contribuera à l’engagement des forces
aériennes en opérations dans un cadre national ou international.
Par ailleurs, l’armée de l’air dispose de forces spéciales appuyées par l’ensemble des capacités conventionnelles
existantes, notamment chasse et renseignement aéroporté (drone MALE, ALSR, etc.).
Dans les années à venir, l’armée de l’air mettra ainsi en œuvre un système de commandement et de contrôle des
opérations aériennes (SCCOA) rénové, 185 avions de chasse polyvalents, 53 avions de transport tactique dont des
A400M, 4 avions de détection et de contrôle aérien, 15 avions ravitailleurs multirôles (MRTT), 40 hélicoptères
légers, 36 hélicoptères de manœuvre, 8 systèmes de drones de surveillance moyenne altitude et longue endurance

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