Toutefois, la CCSDN n’a pas laissé sans réponse les attaques les
plus offensantes et, tout en prenant le parti de ne pas les porter
directement sur la place publique en engageant des polémiques frontales, elle s’est efforcée par une certaine présence
médiatique de rétablir la vérité et d’expliquer ce qui pouvait
l’être.
■ L’interview au quotidien Le Figaro
À la suite de l’avis rendu par la Commission dans l’affaire des
« frégates de Taïwan », le quotidien Le Figaro a consacré un
article à cette affaire et dans un encadré présenté sur la même
page, le journal donnait la parole à un parlementaire qui se
livrait à une violente diatribe contre le système du « secret
défense » en général, des abus qu’en feraient les gouvernements pour faire obstacle à la justice et concluait qu’il était
urgent de créer une commission qui s’interposerait entre le
pouvoir exécutif et l’autorité judiciaire en cas de conflit. Le
journaliste lui faisant justement remarquer qu’un tel organisme
existait, en l’occurrence la CCSDN, ce parlementaire répondait alors que ce dont la France avait besoin, c’était d’une
commission « réellement » indépendante et compétente. La
Commission exprimait alors auprès de la rédaction du Figaro le
souhait de pouvoir corriger une telle désinformation. Le journal ayant volontiers ouvert ses colonnes au président de la
Commission, celui-ci, dans une interview du journaliste Éric
Decouty, a pu faire valoir son point de vue et donner aux
lecteurs un autre éclairage sur le fonctionnement de nos institutions dans le domaine du secret de la défense nationale. La
Commission a vivement apprécié l’approche que ce grand
quotidien a adoptée dans le traitement de ce sujet.
90