leur niveau de satisfaction à l’égard des forces de sécurité et plus largement
des pouvoirs publics. Dans ce cadre, elles contribuent à l’évaluation de la
satisfaction des citoyens en matière d’accueil et de prise en charge par les
commissariats et brigades de gendarmerie.
En particulier, l’enquête Cadre de vie et sécurité (CVS) doit évoluer
pour répondre au double besoin de disposer de données annuelles sur
l’expérience des citoyens en matière de sécurité (y compris pour des
victimations plus rares comme les violences sexuelles), mais aussi de
statistiques départementales pour contribuer au diagnostic territorial,
tout en se modernisant à l’aide de nouveaux moyens de collecte comme
Internet.
Pour ce faire, le SSMSI a vocation à reprendre le dispositif d’enquêtes
statistiques de victimation, afin de le transformer en un outil encore
plus pertinent pour renseigner les autorités sur la victimation subie et
l’insécurité ressentie, mais aussi mieux connecté avec les besoins des
services opérationnels et des décideurs sur le terrain, y compris en matière
de satisfaction des citoyens.
Tous ces efforts de modernisation, d’objectivation et de transparence en
matière de statistique publique doivent permettre aux décideurs et aux
acteurs de la sécurité de disposer de l’information destinée à aider à la
décision pour prévenir la délinquance et détecter à temps les phénomènes
émergents ou préoccupants contre lesquels il leur faut lutter prioritairement.
La mise en œuvre des politiques publiques de sécurité peut ainsi
s’accompagner de documents d’analyse locale sur la sécurité, enrichis à
partir de données socio-démographiques et économiques, de données de
contexte (autres ministères concourant à la mission de sécurité, entreprises
publiques ou privées) et d’éléments sur la victimation subie et l’insécurité
ressentie par le citoyen, au travers d’analyses statistiques plus complètes.
Il est ainsi essentiel de pouvoir diffuser l’information statistique la plus
complète (délinquance enregistrée, signalements, victimations subies,
opinions des citoyens en matière de sécurité) vers tous les publics (autorités,
élus, professionnels, citoyens, chercheurs) au travers d’une sélection
pertinente de productions, ciblées et documentées, consultables à partir
d’un portail Internet ergonomique et sécurisé.
Après une première phase de cinq ans consacrée à la création du SSMSI et
à la montée en charge progressive mais encore limitée de ses activités, il
convient de franchir une nouvelle étape permettant de couvrir l’intégralité
des domaines de la sécurité intérieure et des formes de délinquance,
d’enrichir pleinement la vision des services, y compris au niveau local, avec
l’approche indépendante issue des enquêtes statistiques de victimation
et de développer la publication régulière de données et d’études de la
statistique publique, en s’appuyant sur une communication spécifique et
la mise à disposition d’outils pédagogiques ouverts à tous les publics.
La transformation du SSMSI s’appuiera sur l’évolution des textes en vigueur
que ce soit en matière de missions ou de droits d’accès aux données et
fichiers, mais également sur la mise en place d’une gouvernance spécifique.
En particulier, un comité directeur, présidé par le DGPN et le DGGN,
intègrera le secrétariat général et les directions métiers, et associera l’INSEE
ainsi que des experts extérieurs au ministère de l’Intérieur. Il sera complété
par un comité technique, présidé par le SSMSI, dans une triple optique de
fiabilisation de la donnée, d’unification des modes de comptabilisation et
d’harmonisation des pratiques au sein du ministère.
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