Livre blanc de la sécurité intérieure

conforter la mission de l’OCLAESP(1) en le transformant en service à
compétence nationale. Le proxénétisme des mineurs est révélateur de
cette nécessité de mieux prendre en compte ces délinquances exacerbées
par les flux internationaux : il convient de se doter des outils nécessaires
selon une approche ministérielle associant les acteurs étatiques concernés
(Éducation nationale, Justice, etc).
Protéger en anticipant mieux les crises
Depuis longtemps, le ministère de l’Intérieur, fort de son réseau territorial
animé par le corps préfectoral, sert de pivot interministériel en accueillant
le Centre interministériel de crise. La gestion de crise récente démontre la
nécessité de redéfinir les conditions de pilotage de la crise, de renforcer la
résilience du ministère et ses capacités pivots nécessaires pour assurer le
traitement de la crise et la continuité d’activité.
1.3. Promouvoir et valoriser l’exemplarité
Les personnels de la sécurité intérieure doivent pouvoir s’appuyer sur un
socle solide de valeurs partagées, qui garantisse la fierté de l’exercice de leurs
missions, leur exemplarité, et la relation de confiance avec la population.
Le respect de la déontologie est le plus souvent appréhendé sous l’angle de
la sanction, plutôt que dans une démarche positive valorisant l’exemplarité
dans l’exercice des missions. La dimension déontologique, placée au cœur
de la politique managériale, doit apparaître de manière visible et positive
dans l’activité opérationnelle des agents.

2. Assurer la cohérence de l’ensemble des acteurs du continuum de la
sécurité
La politique de sécurité intérieure, dont le ministère de l’Intérieur est la clef
de voûte, se pense et se déploie en tenant compte de l’interpénétration
des enjeux de sécurité intérieure avec d’autres politiques publiques (Justice,
Armées, Éducation nationale, Transition écologique, Santé).
L’idée cardinale défendue au travers du continuum de sécurité consiste
à rappeler que les forces de sécurité intérieure ne peuvent pas seules
répondre à l’ensemble des problèmes de sécurité. Parce d’autres d’acteurs
peuvent jouer leur rôle dans le cadre d’un partenariat renforcé, encore
faut-il leur donner les moyens en étendant leurs compétences.
2.1. 
Mieux prendre en compte le continuum au sein du ministère de
l’Intérieur
Le ministère de l’Intérieur ne s’est pas suffisamment organisé pour
prendre en charge les sujets liés au continuum. Une évolution vers une
structure plus intégrée, qui serait un point d’entrée pour les partenaires,
coordonnerait le travail intra-ministériel et à formaliserait des doctrines et
cadres d’emplois nationaux, sans se substituer aux directions métiers sur
le champ opérationnel, permettrait de rendre l’Intérieur proactif et lisible.
1 OCLAESP : office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé
publique.

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