des systèmes d’IA pour les services de police (judiciaire, sécurité publique)
et les partenaires du continuum ainsi qu’à la fiabilisation de ces outils pour
le respect des libertés.
L’amélioration de la connectivité des services de sécurité intérieure.
Les avancées proposées reposent sur l’amélioration de la connectivité des
services de sécurité intérieure dont les principaux chantiers, pour certains
lancés, doivent être confortés ou initiés :
– continuer le programme « Réseau Radio du Futur » (RRF : déploiement de
l’équivalent 4G, ultérieurement adaptable à la 5G, d’ici à 2025) ;
– œuvrer pour un plan d’augmentation des débits du Réseau interministériel
de l’État (RIE) ;
– remettre à niveau le réseau filaire (en passant à la fibre), basculer vers
une sécurité informatique compatible avec la mobilité projetée et le
télétravail.
Adapter l’organisation et la culture du ministère de l’Intérieur à la société
numérique.
Enfin, il sera nécessaire d’adapter l’organisation et la culture du ministère de
l’Intérieur à la société numérique en développant les filières technologiques
et numériques (notamment par le recrutement des profils à double culture
technologique et juridique) et en renforçant le portage transverse de la
recherche et de l’innovation. En outre, le ministère doit s’inscrire dans
une logique d’écosystème de services de sécurité en s’interfaçant avec les
enjeux de la transformation numérique des autres acteurs du continuum
de sécurité. Il doit prendre toute sa part à la promotion et la préservation
de nos intérêts publics et industriels dans le domaine.
La mise en œuvre de nombreuses propositions, notamment relatives aux
outils et moyens des forces de sécurité intérieure, soulève des questions
juridiques et éthiques qu’il est nécessaire de prendre en compte par des
garanties.
4.3. Se donner les moyens de la sécurité de demain
La politique de sécurité intérieure doit s’appuyer sur des moyens
matériels modernes et efficaces. Or les moyens budgétaires consacrés au
fonctionnement des services de sécurité se sont érodés, au détriment des
investissements dans les matériels, l’immobilier et les technologies.
Il est donc indispensable de repenser l’équilibre de la répartition budgétaire
et d’opter pour un plan ambitieux de modernisation des moyens matériels,
dont certaines mesures sont proposées dans le cadre du plan de relance en
cours de discussion avec les ministres de l’économie et de l’action et des
comptes publics.
Le Livre blanc propose de porter les crédits de la mission sécurités à 1 % du
PIB en 2030 pour répondre aux priorités du ministère :
– Relever le défi technologique. Il concerne la modernisation des systèmes
et des applications (interopérabilité des fichiers, identité numérique), celle
des infrastructures et des systèmes d’information, les investissements
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